(« Aucun président n’est au-dessus du peuple et de la volonté de Dieu», dit-il)
Les réactions se multiplient après le discours sur l’état de la nation prononcé le 20 décembre au palais des gouverneurs à l’Assemblée nationale. La dernière en date est celle de l’acteur politique et promoteur de la vision d’un Bénin économiquement prospère et socialement stable dans une Afrique bien intégrée et en plein essor, Daniel Edah. « Notre pays a besoin de réconciliation et de rassemblement et non d’un président va-t-en-guerre qui menace son peuple. Plus vous menacez, plus vous démontrez votre fébrilité mais vous ne faites peur à personne »,réagit-il.
Un extrait du discours du Chef de l’Etat béninois continue de susciter de vives réactions au sein de la classe politique et de la société civile. « Le Bénin notre pays a trouvé son chemin et cela est irréversible, peu importe l’opinion et le souhait des nostalgiques en quête d’un retour à notre passé honteux. Finie, finie l’usurpation du pouvoir politique par des vendeurs d’illusions incompétents et mal intentionnés. Aucune supplication, aucun râlement, aucune menace ne nous fera reculer. Aucun compromis politique préjudiciable à notre développement ne sera concédé, pour plaire à qui que ce soit ou pour satisfaire un quelconque consensus politique. Le Bénin est au-dessus de tout ; la démocratie et la compétition politique devront, désormais, être exclusivement et absolument au service de notre développement”. Tel est un extrait du discours sur l’état de la Nation prononcé par le Président de la République Patrice Talon le vendredi 20 décembre 2024 au Palais des Gouverneurs de Porto-Novo, extrait qui continue de susciter de vives réactions au sein de la classe politique et de la société civile. Daniel Edah, promoteur de la vision d’un Bénin économiquement prospère socialement stable dans une Afrique bien intégrée et en plein essor réagit au discours du président Talon a réagit.
Selon Daniel Edah, le discours sur l’état de la Nation prononcé le 20 décembre 2024 devant les députés « au lieu de rassembler et rassurer les Béninois comme on pourrait l’espérer d’un bon Père de la Nation , après une éloquente autosatisfaction qui contraste avec le quotidien avec la majorité d’ entre nous, n’ a fait que nous révéler comme un chef de clan décidé à en découdre avec les clans qui ne lui font pas allégeance et qui chercherait à promouvoir une alternative à sa manière de gouverner ».
« J’ai été sur le terrain et ce que j’ai découvert mis à part le bling bling des infrastructures que vous vantez sans cesse, le peuple béninois souffre, les agents permanents de l’État souffrent, les agents contractuels de l’État souffrent, les artisans souffrent, les agents du secteurs privés souffrent, les producteurs souffrent et vous le savez très bien puisque c’est du fait de votre gouvernance », fait savoir l’ancien haut fonctionnaire international et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016.
Selon Daniel Edah, « pour le citoyen non impliqué dans la gouvernance passé de notre pays et l’observateur attentif de ce qui s’est passé ses trente dernières années », qu’il est, il rappelle au président Talon que les principaux acteurs du « passé honteux » dont « le président Talon parle dans son discours « sont bien évidemment ceux qui composent » son équipe en ce moment en plus de lui -même qui avait été le « promoteur et le sponsor dudit passé honteux. »
« Notre pays a besoin de réconciliation et de rassemblement et non d’un président va-t-en-guerre qui menace son peuple. Plus vous menacez, plus vous démontrez votre fébrilité mais vous ne faites peur à personne », a martelé Daniel Edah avant d’ajouter : “Le peuple est résolu à reprendre ses libertés confisquées par vous. Et aucune menace, aucune arrestation arbitraire, aucun emprisonnement politique, aucun forcing de citoyen à l’exil, rien de tout cela ne vous permettra de vous éterniser ou d’imposer à nouveau votre volonté au peuple souverain”.
Pour le promoteur de la vision d’un Bénin économiquement prospère socialement stable dans une Afrique bien intégrée et en plein essor, « l’heure a sonné », le président Talon doit l’accepter pour faciliter son après pouvoir paisible, dit-il. Il invite le chef de l’Etat à reconsidérer son ton quand il s’adresse à son employeur qu’est le peuple. « Je voudrais m’adresser à nos compatriotes, peuple béninois, n’ayez pas peur. Aucun président n’est au-dessus du peuple et de la volonté de Dieu. Dieu bénisse le Bénin », exhorte Daniel Edah.
A.C.C.
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