Loi de finances 2025 : Nicolas Yenoussi donne des détails sur les mesures fiscales

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Les mesures fiscales contenues dans la loi de finances 2025 étaient au cœur d’une conférence de presse ce vendredi 27 décembre 2024 au ministère de l’économie et des finances. Le Directeur général des impôts (DGI), Nicolas Yenoussi, a donné plus de détails sur les principales dispositions et innovations. A l’occasion, il avait à ses côtés le Directeur général de l’Economie, Aristide Medenou et le Directeur général du budget, Rodrigue Chaou.

Au Bénin, le gouvernement ne cesse de communiquer autour du budget général de l’État exercice 2025. En ce qui concerne les principales dispositions et innovations, les avantages accordés aux entreprises et aux ménages  concernent, entre autres, les exonérations des droits de douanes et la taxe sur valeur ajoutée (TVA) notamment l’importation des voitures neuves. « Cette mesure prise, il y a de cela trois (03) ans continue. Nous avons lancé au niveau de la Dgi une étude sur le plan environnemental et économique. Les résultats que nous avons obtenus prouvent bien contrairement à ce qu’on peut penser », informe le Dgi Nicolas Yenoussi. Il fait savoir que des jeunes ainsi que des retraités achètent pour la première fois des voitures neuves. Ceci a permis l’augmentation du nombre d’importation de ces véhicules neufs mis à consommation. A preuve, Nicolas Yenoussi informe que sur les trois dernières années, avant la mise en œuvre de cette mesure, il tournait autour de 1025 véhicules neufs importés, mais  ils sont à plus de 6.000 actuellement.

Ceci n’est pas sans conséquence au plan fiscal. « Les conséquences au plan fiscal sont que en perdant les droits et la TVA, nous avons pu augmenter les recettes en matière d’impôts sur les sociétés c’est à dire les bénéfices réalisés par les concessionnaires. On a quasiment triplé le montant de l’IS et c’est pratiquement dans la même logique qu’on a décidé dans le budget 2025 de concéder une diminution des droits d’accises (des impôts indirects perçus sur la vente ou l’utilisation de produits tels que les boissons alcoolisées, les produits du tabac et les produits énergétiques., Ndlr) qui concerne les boissons alcoolisées », a souligné Nicolas Yenoussi. 

Les raisons de la réduction des taxes sur les boissons alcoolisées, le tabac

A propos de la réduction des taxes sur l’alcool et le tabac, le DGI a fait savoir qu’il est constaté ces dernières années une baisse de 17,4% des importations de chiffres d’affaires en matière de vente des boissons alcoolisées et en matière de droit d’accises plus de 2,5 milliards. Les contrôles douaniers ont révélé que dans le pays, il y a une importante quantité de boissons alcoolisées qui sont consommées, mais celles qui passent par les voies officielles sont plus faibles.

Le DGI, le DGE et le DGB au cours de la conférence de presse au ministère de l’économie et des finances

Le DG Nicolas Yenoussi a également parlé des casinos et des PME. Pour ce qui est des casinos, il  faut comprendre qu’il n’y a pas eu de diminution des taxes, contrairement à ce qui est ventilé par certaines personnes.  «  Au contraire, c’est une augmentation de 15% au niveau des jeux de hasard et un taux de 10% et de 25% pour les jeux en ligne ». 

« On était dans un contexte où la LNB seule avait le monopole des jeux et le taxe sur ces jeux n’étaient pas un enjeu. Donc, on avait un taux de 10% qui frappaient les recettes issues des ventes de billets ou des différents jeux », a souligné le Dgi. En effet, le contrôle leur a permis de voir des activités imposables, c’est en quelque sorte le prix net du jeu.

Nicolas Yenoussi a également abordé le prélèvement de 1% sur les paiements en espèces. Les retraits et les dépôts en ligne ne sont pas concernés, selon le DGI.

Le prélèvement selon lui, n’est pas une nouvelle mesure. Il a rappelé la directive de l’ Uemoa sur la bancarisation qui fixe le montant des dépenses en espèces de chaque Etat. Outre l’ UEMOA, il y a l’arrêté 2003 du ministère des finances qui fixe le seuil à 100.000fcfa.

Les petites et moyennes entreprises (PME) continueront par bénéficier des mesures d’exonération des matériels et équipements importés pour leur unité de production.

 

Boniface KABLA

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