C’est une petite bombe dans le milieu politique français : l’ancien président Nicolas Sarkozy a été mis en examen ce mercredi 21 mars. Il avait été placé en garde à vue mardi matin à 8h par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales. La justice enquête sur le financement de sa campagne de 2007, celle qui l’a mené à l’Elysée. La garde à vue a donc été levée un peu après 19h et l’ancien président a été présenté à un juge.
Cette mise en examen intervient cinq ans après l’ouverture de l’enquête dite des « financements libyens ». Nicolas Sarkozy, entendu pour la première fois dans ce dossier, n’a semble-t-il pas convaincu le juge puisque ce dernier a estimé qu’il disposait de suffisamment d’indices graves et concordants pour inculper l’ancien chef de l’Etat. Il est donc mis en examen pour financement illégal de campagne électorale, corruption passive et recel de fonds publics libyens.
En cause, le financement d’une partie de sa campagne électorale – victorieuse – de 2007 avec de l’argent venu de Libye, dirigée à l’époque par Mouammar Kadhafi.
Pour Nicolas Sarkozy, c’est la troisième fois qu’il est mis en examen dans une affaire politico-judiciaire en cours, mais cette fois les juges ont assorti cette inculpation d’une mise sous contrôle judiciaire.
Une mesure restrictive qui permet notamment au juge d’interdire au suspect Nicolas Sarkozy d’entrer en contact avec certaines personnes ou encore de quitter un périmètre délimité.
De son côté, Nicolas Sarkozy, présumé innocent et qui a toujours rejeté ces accusations, continuait de nier mercredi soir.