L’ancien président du Bénin, Nicéphore Dieu Donné Soglo, et l’ancien président du Nigéria, Olusegun Obasanjo ont été les vedettes hier, du deuxième jour du symposium sur le dialogue interreligieux et interculturel. Ancien secrétaire général de l’OUA, le Togolais Edem Kodjo a aussi présenté une communication.
Le président Nicéphore Soglo resté égal à lui-même, a lancé dans son allocution un appel à l’éveil de la conscience de l’homme africain. Selon le président maire, la culture est la mère des sciences, où des connaissances. Il confie qu’ en sa qualité de responsable politique quand il était aux affaires, une idée le tenaillait. Comment faire œuvre de reconnaissance de nos valeurs ancestrales et traditionnelles. C’est ainsi qu’est née l’idée de l’organisation annuelle d’un festival des religions traditionnelles avec « Ouidah 92 » fondement du spiritualisme africain. Il était temps après la traite négrière et la colonisation, de revendiquer notre personnalité et notre négritude. D’où selon lui, l’instauration d’un cafre légal de la célébration tous les 10 janvier de la fête annuel de la fête des religions traditionnelles consacrée par la loi fondamentale béninoise qui proclame le caractère laïc de l’Etat. Ce qui signifie que l’Etat béninois ne privilégie aucune religion par rapport à d’autre. D’où l’existence de la tolérance et la culture de la paix et du dialogue. Il souligne à cet effet que la religion traditionnelle est pratiquée par une bonne frange des populations. Sa démarche est motivée simplement par la reconnaissance de nos valeurs traditionnelles et un devoir de mémoire. Les autres peuples s’appuient sur leur religion comme instrument de culture et de développement. Pourquoi ne pas en faire de même s’interrogeait-il ? Il ajoutera que le climat relativement apaisée au Bénin est dû en grande partie à l’ouverture d’esprit des religions traditionnelles.
Observatoire des religions qui scrute l’horizon
Edem Kodjo président de Pax Africana, ancien Premier ministre du Togo, et membre du panel des sages de l’Union africaine dans son adresse, à l’auditoire a d’abord définit la religion qui selon lui est l’ensemble des doctrines et des pratiques qui constitue le rapport de l’homme avec la puissance divine. Pour Edem Kodjo, la réduction du chômage des jeunes et surtout leur donner les moyens de créer leur propre emploi, c’est ouvrir les portes d’avenir et forger les voies de l’espoir. Faces à l’extrémisme, le dialogue selon l’ancien Premier ministre Togolais le seul recours dans un monde que déserte la spiritualité. Tout en respectant les croyances de chacun, et protéger l’humanité des dérives sectaires, il propose la création d’un observatoire des religions. Un organisme de veille entre les religions qui scrute l’horizon et détecte les signes avant –coureurs, de toutes les extravagances, et les excentricités. Un observatoire qui nourrirait le dialogue critique des religions.