Bras de fer entre le Bénin et le Niger  : Nicéphore Soglo joue les bons offices 

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(Il fait une proposition à Talon et déclare qu’il est « souhaitable que rapidement nous puissions nous réconcilier avec le voisin »)

L’ancien président du Bénin, Nicéphore Dieudonné Soglo, est monté au créneau pour donner son point de vue dans le bras de fer entre le Bénin et le Niger au sujet de la fermeture des frontières et du blocage du pétrole nigérien sur la plateforme de Sèmè-Podji. Il propose la facilitation et appelle le président Talon à vite se réconcilier avec ses voisins pour le bonheur des populations et de l’économie du Bénin. 

« On n’a pas besoin de faire une grande école d’économie pour connaître les règles du Business », a martelé Nicéphore Dieudonné Soglo au cours de l’interview accordée à Crystal News et publié sur le site du média ce 14 mai 2024. Il poursuit pour regretter la position adoptée par le président Talon dans la crise avec le Niger. Il y a eu des erreurs d’appréciation de la part du Bénin dans la crise qui l’oppose en ce moment au Niger, pense Nicéphore Soglo.

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« Notre ennemi, nous venons de le mettre dehors (la France et les États Unis), et vous le voisin vous décidez de vous tirer une balle dans le pied pour les soutenir , donc si vous devenez ami à mes ennemis c’est clair que je vous considère comme ennemi », a caricaturé le président Soglo. Il explique que c’est le Bénin qui paie un lourd tribut pour son économie puisque poursuit-il le port naturel proche de Niamey est celui de Cotonou.

Soglo se propose en tant que vice-président du forum des anciens chefs d’état d’Afrique de consulter ses pairs notamment l’ancien chef d’état du Mozambique, président en exercice dudit forum ainsi que l’ancien président du Nigeria, Olushegun Obasanjo, pour que ce forum joue les bons offices auprès des autorités nigériennes. « Nous avons la chance d’avoir l’ancien président de la Mozambique qui parle bien français, le portugais, l’Anglais, l’arabe et ensemble nous allons faire la démarche pour essayer de ramener la paix de bon voisinage », dit -il avant de conclure à la fin des échanges avec le journaliste Virgile Ahouansè de radio Crystal News: « Ceci est urgent car, « il s’agit de mon pays. C’est une situation de bon sens. On n’est pas fous. Nous sommes des gens qui avons du bon sens et je pense qu’il est souhaitable que rapidement nous puissions nous réconcilier avec le voisin, c’est tout ».

Adrien HOUNVENOU

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