Les actions terroristes observées cette semaine dans la portion de terre dénommée « Point triple », zone frontalière entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger que doivent prendre en charge les trois pays et qui est considérée depuis peu comme critique ont fait au total neuf morts dont un français et plusieurs blessés dans l’extrême nord du pays.
Selon le gouvernement béninois, la zone où opèrent les groupes terroristes et un espace qui jusqu’alors n’a pas encore fait l’objet d’une action conjuguée des trois pays concernés à savoir le Burkina, le Niger et le Bénin. Cette zone est aussi un repaire de braconniers. Mardi 8 février 2022, en allant débusquer des braconniers, une patrouille de garde forestiers d’African Parks Network (APN) est tombée sur un engin explosif improvisé. Une deuxième patrouille a aussi fait les frais dans les mêmes circonstances. Le bilan total, selon le gouvernement béninois est de huit (8) morts dont 1 agent civil d’APN, 5 gardes forestiers ainsi que leur instructeur français, 1 agent des Forces Armées béninoises et 12 blessés.
Ce jeudi 10 février 2022, une autre patrouille de reconnaissance a subi le même sort. Cette troisième attaque a fait une nouvelle victime civile, agent de APN. Ce qui porte ainsi le nombre d’engins explosés par mines artisanales à 3 et au total 9 morts.
En conseil extraordinaire des ministres, jeudi, le gouvernement du président Talon a salué la mémoire des disparus et exprimé son soutien aux blessés qui sont déjà tous pris en charge.
Pour garantir la sécurité sur tout le territoire national et faire face efficacement aux attaques des terroristes, le gouvernement béninois annonce la réception prochaine des nouveaux équipements de pointe commandés.
Armelle C. CHABI
