L’Union pour la République et le développement (URD), principal parti de l’opposition malienne, a fait, samedi 4 avril, à Bamako, le point sur l’enlèvement de son leader Soumaïla Cissé et d’une douzaine de ses compagnons et collaborateurs enlevés la semaine dernière, le 25 mars, dans la région de Tombouctou alors qu’ils étaient en campagne pour les législatives. Toutes les personnes enlevées par les présumés jihadistes ont été libérées, sauf Soumaïla Cissé lui-même. Les négociations sont en cours pour obtenir la libération de l’opposant.
À la cellule de crise créée par le parti de Soumaïla Cissé à Bamako, deux hommes sont accrochés au téléphone pour avoir les dernières nouvelles du terrain. Parmi eux, maître Demba Traoré, un des responsables pour l’Union pour la République et la démocratie (URD) : « Pour nous, les négociations continuent. Nous avons interrogé ceux qui ont été libérés. Certains nous ont confirmé qu’ils ont échangé avec les ravisseurs qui leur ont dit que « si tout va bien, Soumaïla aussi sera libéré comme eux ». Ça, c’est ce qu’on peut retenir ».
Médicaments
De source proche des négociations, un élu de la région de Tombouctou joue un rôle important. Soumaïla Cissé n’a pas encore été autorisé à parler au téléphone à des proches, mais il se porterait plutôt bien. Un autre détail, les ravisseurs qui ont des revendications seraient de présumés jihadistes. Ils ont accepté que l’otage reçoive des médicaments.
Cellule de crise
De son côté, le gouvernement malien est également préoccupé par la situation. Le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a nommé un ancien Premier ministre pour diriger, sur le plan national, une autre cellule de crise.
RFI