La situation est confuse, à Bamako, plusieurs heures après le début d’une mutinerie qui a éclaté au camp militaire de Kati, tout proche de Bamako. Le Premier ministre a annoncé que le gouvernement « se rend disponible pour engager un dialogue fraternel », tandis que la Cedeao a appelé les militaires « à regagner sans délai leurs casernes ».
« Le gouvernement appelle à la raison et au sens patriotique et demande de faire taire les armes ». Dans un communiqué publié à 16 h GMT, signé du Premier ministre malien Boubou Cissé, les autorités maliennes sont sorties du silence, plusieurs heures après le début des événements survenus à Bamako et Kati mardi matin. Le gouvernement malien « appelle à l’apaisement et se rend disponible dès l’instant de ce communiqué pour engager un dialogue fraternel afin de lever tous les malentendus ».
Une main tendue aux mutins, alors que la situation est encore extrêmement confuse à Bamako. Des coups de feu ont été entendus dans la matinée au camp militaire Soundiata-Keïta de Kati, situé à 15 km au nord de Bamako. Des hommes armés ont fait irruption dans le camp à bord de pick-up, avant que des tirs ne soient échangés avec les militaires présents sur le site.
« Des pick-up en provenance de Bamako, lourdement armés, ont pénétré dans le camp Soundiata-Keïta et les hommes à bord ont tiré en l’air. Il y a eu riposte de militaires présents, qui ont cru à une attaque », a affirmé à Jeune Afrique un officier malien, sous couvert d’anonymat. Les échanges de tirs ont ensuite cessé.
Le premier groupe aurait ensuite été rejoint par « dix autres pick-up », selon notre source au sein du ministère malien de la Sécurité intérieure. « Les magasins d’armes ont été ouverts et les armes distribuées aux militaires présents dans le camp », a précisé l’officier.
J.A.