Au meeting de Parakou : Moise Kérékou parle des trois exigences de l’opposition

Politique

(«  Le combat de l’opposition est un combat pour la paix », dit-il)

Onze jours après son meeting à Porto-Novo, et à l’issue duquel la candidate du parti Les Démocrates a été interpellée par la police, le Collectif de l’opposition réuni au sein du FRD a organisé dimanche 14 mars son second meeting à Parakou.

Au meeting de l’opposition à Parakou hier 14 mars, le Professeur Joël AÏVO a rendu hommage à la détermination et à la combativité de la population de la cité des koburu. Il a également rendu hommage à Monseigneur Isidore de Souza décédé il y a 22 ans, et au général Mathieu KEREKOU. « Je veux le dire ici afin que cela résonne à Cotonou : nous devons notre paix et notre démocratie à ces deux hommes », a déclaré Frédéric Joël AÏVO. « Reckya Madougou n’est pas une terroriste. Elle n’est rentrée au pays que pour se mettre au service de son pays. Tout le monde la connaît toutes les femmes du Bénin savent ce qu’elle a fait pour elles. Elle n’est pas une terroriste », a plaidé le professeur Frédéric Joël AÏVO.

A Parakou, en dehors du professeur Frédéric Joël AÏVO, il y avait son colistier Moïse Tchando KÉRÉKOU, tous deux candidats du FRD, Éric HOUNDETE, le président du parti Les Démocrates, Valentin Aditi Houdé, le président de la DUD, et président du FRD et le docteur Nadin Tayéwo KOKODE, président du mouvement EnCoRe et plusieurs autres responsables de mouvements de l’opposition.

Les trois exigences de l’opposition, selon Moise Kérékou

Au pupitre, Moïse KÉRÉKOU a harangué la foule en langue Dendi. Il déclare que le combat de l’opposition est un combat pour la paix, et qu’il n’y a pas de développement sans la paix. Il a également rappelé les trois exigences de l’opposition :- la libération de Reckya MADOUGOU ;  des élections inclusives, libres et transparentes et des assises nationales.

Nadin Tayéwo KOKODE, président du mouvement EnCoRe a fait remarquer qu’«il n’y a pas de souverain fort devant un peuple debout ». « Nous ne demandons que la justice. Nous demandons que nos juges ne soient plus à la solde de l’exécutif » a-t-il ajouté avant « d’exiger la libération de notre sœur Rékyath MADOUGOU ». Le président du mouvement EnCoRe a expliqué les raisons du combat de l’opposition, à savoir, « la restauration de notre démocratie ». Il donne courage aux autres. « N’ayez pas peur », a-t-il rassuré.

Pour le président du parti Les Démocrates, Eric Houndété, la seule raison de l’emprisonnement de Reckya MADOUGOU et les menaces de retrait du récépissé du parti, c’est sa volonté de participer à une élection qu’ils ont voulu exclusive. « Notre combat est un combat exclusif pour la préservation de la paix ». Eric Houndété a mis en garde le pouvoir contre ce qu’il appelle « les tracasseries judiciaires contre les anciens présidents Nicéphore SOGLO et Boni Yayi ». « Lorsqu’on prône la paix, on ne pose pas de tels actes de provocation », a-t-il souligné.

Armelle C. CHABI

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