Inscrite à l’école doctorale des sciences juridiques, politiques et administratives de l’Université de Parakou, Mme Véronique Générose Assiba GBEGNITO a vu ses années de courage, de sacrifices et d’abnégation couronnées de succès. C’était le mardi 26 octobre 2021 où elle a présenté sa thèse dont le thème était : « La laïcité en Afrique noire francophone : les cas du Bénin et du Sénégal ».
L’impétrante a présenté ses travaux devant un jury présidé par Mahamane Sanoussi Tidjani Abou, professeur titulaire de l’université Abdou Moumouni de Niamey et avec le professeur Victor Prudent Topanou comme Directeur de thèse. On notait aussi dans le jury la présence du professeur Adolphe Dansou de l’université Gaston Berger de l’université de Saint Louis au Sénégal.
La laïcité est ce concept légalisé dans les années 1905 en France et qui définit les champs de compétences dans un pays, entre l’Etat et les religions. L’étude, selon Dr Véronique GBEGNITO a été menée pour plusieurs raisons dont la plus évidente est l’immixtion de la religion dans la politique. Le cadre de référence, le Bénin et le Sénégal, est intéressant pour diverses raisons parmi lesquelles la différence entre les environnements religieux, le premier étant marqué par les religions endogènes et le second par l’islam. L’un et l’autre définissent un parcours laïc spécifique digne d’intérêt. Les changements post indépendances sont intervenus avec des coups d’Etat dans l’un des pays au Bénin alors que l’utilisation du droit constitutionnel l’a permis dans le second. Chose intéressante, l’impétrante à fait savoir, en dehors des questions religieuses que le concept est porteur de valeurs républicaines comme la liberté de conscience, la liberté d’expression, l’égalité, les libertés fondamentales dans les espaces publics comme dans les rues, dans les services de santé et administratifs et aussi dans l’espace universitaire dans lequel les composantes luttent pour la liberté d’enseigner et surtout la liberté de pouvoir choisir leurs dirigeants. La laïcité est inscrite dans la constitution comme fondement de la République mais elle mérite d’être expliquée et construite. C’est à l’école, devait conclure la nouvelle Docteur, d’inculquer aux enfants ces valeurs républicaines pour former le citoyen de type nouveau dont rêvent le Bénin et le Sénégal depuis 1960.
A.C.C.
