La Commission européenne avait déjà X (ex-Twitter) dans le collimateur, désormais TikTok et Meta sont, eux aussi, visés par une procédure de l’UE. Les préoccupations grandissantes des Européens face à la désinformation sur les réseaux quant au Proche-Orient, alliées aux nouvelles lois européennes pour la surveillance des réseaux, sont les deux facteurs qui déclenchent cette mise sur le grill.
La Commission européenne accorde une semaine à TikTok et à Meta pour donner des informations quant aux mesures prises pour se mettre en conformité avec les lois européennes sur le contenu des plateformes, depuis les attaques terroristes du Hamas contre Israël, d’une part sur les mesures pour évaluer les risques et d’autre part sur les mesures d’atténuation.
Cela concerne en particulier la diffusion et l’amplification de « contenus illégaux et de désinformation ». Mais cette demande de la commission concerne aussi, plus généralement, des mesures prises pour protéger « l’intégrité des élections » suite aux préoccupations de l’Union européenne après les élections polonaises et surtout après les élections slovaques ; que ce soit sur Facebook, Tiktok ou Instagram. Sur ce chapitre-là, la commission donne jusqu’au 8 novembre aux deux entreprises pour répondre.
Il y a eu, la semaine dernière, les avertissements informels du commissaire au Numérique, Thierry Breton, envoyés directement à Elon Musk puis à Mark Zuckerberg. C’est désormais pour Meta mais aussi pour TikTok la dernière étape avant l’ouverture formelle d’une enquête.
S’ils ne répondent pas à temps, la commission peut lancer une procédure contraignante qui peut entraîner le paiement d’astreintes périodiques.
RFI