Médias au Bénin : Message du président du CNPA à la remise du rapport du comité de relecture des textes

Santé & Culture

Ce 3 mai 2022, journée mondiale de la liberté de la presse a été choisie pour présenter à la Maison des Médias de Cotonou, les conclusions des travaux du Comité de relecture des textes de fonctionnement des organisations faîtières de la presse béninoise. Officiellement ces textes ont été remis au Président du CNPA et à la Présidente de l’UPMB en présence des membres de l’ODEM, des anciens présidents du patronat de la presse, de l’UPMB et des ténors de la presse béninoise. Il faut souligner que les membres du comité commis pour la relecture des textes se sont penchés sur les textes régissant les associations faîtières, à savoir le CNPA et l’UPMB, et ceux relatifs à l’ODEM, à la MdM, à l’AS, à la CEA/HAAC, soit six structures, Statuts et règlement intérieur, chaque fois Lire la déclaration du Président du CNPA Evariste HODONOU.

ALLOCUTION DU PRESIDENT DE L’AS A L’OCCASION DE LA CEREMONIE DE REMISE OFFICELLE DU RAPPORT DU COMITE DE RELECTURE DES TEXTES DE L’AS ET AUTRES

Madame la Vice-Présidente de l’AS ;
Monsieur le Président p.i. de l’ODEM ;
Monsieur le Directeur de la Maison des Médias ;

Mesdames et messieurs les membres de l’AS ;

Mesdames et messieurs les patrons de presse ici présents ;
Mesdames et messieurs les membres du comité de relecture ;
Chers professionnels des médias ;
Chers invités de marque (anciens présidents des associations) ;
Mesdames et messieurs

Soyez les bienvenus. Je ne peux cacher ma satisfaction et ma joie de voir que vous avez répondu si massivement à mon invitation. Au nom de l’AS et en mon nom personnel, je voudrais chaleureusement vous en féliciter et vous en remercier. Merci donc d’être venus à la présente cérémonie que nous avons souhaité qu’elle se déroule aujourd’hui 3 mai 2022, grand jour pour les médias, journée mondiale de la liberté de la presse, journée de réflexion également. Réflexion sur les différents corollaires qui vont avec la liberté de la presse, à savoir le cadre juridique d’exercice du métier, le cadre sécuritaire, le cadre économique, les conditions de vie et de travail des professionnels, la technologie, etc.
Je ne saurai poursuivre mon adresse ce matin, sans dire bonne fête aux professionnels du Bénin, à tous les acteurs des médias et leur souhaiter de très bonnes et fructueuses réflexions pour le développement de la presse au Bénin et pour davantage d’amélioration de son rang dans les classements futurs de RSF.
J’en profite pour compatir aux douleurs de tous ceux d’entre nous qui ont eu à subir des situations regrettables, de tous ceux d’entre nous qui ont été victimes de violences dans l’exercice du métier, d’intimidations, de tracasseries policières, de poursuites judiciaires, d’attaques. Je les exhorte au courage et à l’abnégation.
Je suis solidaire des peines rencontrées par les patrons dont les entreprises de presse ont subi des manœuvres qui ont entravé le fonctionnement normal de leurs organes. Le CNPA BÉNIN et l’UPMB condamnent sans réserve ces différentes situations qui sont attentatoires à la liberté de la presse. Elles ont un grand espoir qu’elles vont cesser pour la bonne image de notre pays.
Mesdames et messieurs,
En choisissant de tenir la présente cérémonie aujourd’hui, l’AS a voulu appeler l’attention sur les réformes qu’elle ambitionne pour la presse béninoise.
Sans détour, je voudrais d’abord remercier et féliciter le comité commis à cet effet pour le travail abattu. Ils se sont penchés sur les textes régissant les associations faîtières, à savoir le CNPA et l’UPMB, et ceux relatifs à l’ODEM, à la MdM, à l’AS, à la CEA/HAAC, soit six structures, Statuts et règlement intérieur, chaque fois. C’est immense comme mission. Je tenais à les en féliciter et à leur dire, au nom de la corporation, ma profonde et sincère reconnaissance pour le sacrifice et l’esprit de service. Grâce à leurs différentes propositions, les médias entreront dans une nouvelle ère.
Comme je le signifiais, à l’installation du comité, il était nécessaire de relire ces textes. Il ne s’agit pas de saper les bases de la maison, encore moins de faire mal. Il s’agit plutôt de faire tout simplement preuve de responsabilité et de courage pour actualiser lesdits textes qui ont un certain âge, de les réformer donc afin qu’ils répondent mieux aux défis des temps nouveaux, à savoir, entre autres, la qualité de l’information comme bien commun, la bonne gouvernance, la qualité du management, les projets structurants et innovants, les nouveaux modèles économiques, etc. Autant de défis qui permettront d’arrimer notre presse aux exigences actuelles, qui permettront également de refaire son audience, sa crédibilité et, par ricochet, faciliter son financement aujourd’hui hypothéqué et plongé dans l’impasse.
Je voudrais nourrir l’espoir qu’avec les propositions du comité, dont la substance nous sera donnée ici et maintenant , nous réussirons à refaire la maison médias au Bénin. En tout état de cause, l’AS prendra toutes les dispositions nécessaires pour jouer sa partition. Je ne trahis aucun secret en annonçant déjà ici qu’après cette cérémonie de remise, l’AS prendra connaissance des propositions faîtes dans un premier TEMPS, pour se les approprier et les analyser, puis dans un second temps organisera un atelier de validation qui sera, comme nous l’envisageons à l’AS, un atelier élargi et ouvert où il y aura toutes les sensibilités du monde des médias, tous les acteurs, Gouvernement, PTF, HAAC, AN, Justice, AUTRES INSTITUTIONS, société civile, professionnels des médias, patronat de la presse, etc.
Je saisis cette occasion pour lancer un appel aux professionnels des médias, en leur demandant de faire confiance à leur maison à partir de maintenant. Rien ne sera plus comme avant. Les associations ne sont pas et ne seront jamais l’affaire de quelques-uns au détriment des vrais problèmes de la corporation. La maison médias sera désormais une maison crédible, une maison où la transparence et la bonne gouvernance seront de mise. Les associations joueront pleinement leur rôle en défendant réellement les intérêts matériaux et moraux de la corporation, en défendant bec et ongle la liberté de la presse. Elles auront comme cheval de bataille vos conditions de vie et de travail dans les organes de presse. Elle va renouer avec les formations et les renforcements de capacités. La chaleur des rencontres et des retrouvailles à la MdM sera de nouveau une réalité de même que l’élan de solidarité et d’entraide. Je vous invite à faire confiance aux associations en apportant vos contributions respectives. Sans vous, sans vos gestes, vos cotisations, si maigres soient-ils, les réformes envisagées ne seront que vue de l’esprit.
A partir de cette tribune, je voudrais aussi lancer respectueusement et avec toute la déférence qui lui est due, un appel au Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, afin qu’il prenne date avec nous, associations faîtières, à partir d’aujourd’hui. Les médias béninois ont aussi embouché la trompette des réformes en leur sein. Et rien ne sera plus comme avant. Les médias feront de la bonne gouvernance, de l’austérité de la reddition de comptes, leur credo. Le moindre copeck sera géré avec orthodoxie, rigueur et reddition de comptes.
Je vous demande de leur refaire confiance. Les associations, les organes de presse, les professionnels des médias ont besoin de vous. Nous avons besoin d’équipements, de ressources, de formations surtout en ces temps de passage au tout numérique. Je voudrais vous demander de les mettre encore À l’épreuve en les accompagnant dans cette voie de réformes en leur accordant votre attention, en leur accordant les appuis légendaires qui lui (LEUR)font cruellement fait ( effacer fait) défaut aujourd’hui. Les associations ne rebâtiront pas la maison, seules. Elles ne pourront pas. Nos mains sont tendues, Monsieur le Président de la République.
Je voudrais respectueusement joindre à cette adresse notre ministre de tutelle, la MND, ministre battante grâce à qui de grandes choses ont été faites par le passé. Nous saisissons encore l’occasion pour la remercier et la féliciter. Cette adresse est également orientée vers le Pdt la HAAC. La MND et le Pdt de la HAAC sont nos premiers interlocuteurs et nos tuteurs directs.
Je n’occulte pas nos PTF qui ont également reculé dans leur accompagnement. Je vous demande aussi de faire confiance aux associations et aux médias du Bénin. Leur mode de gestion va changer. Nous avons plus que jamais besoin de votre accompagnement aujourd’hui. Vos appuis différents nous ont manqué et nous manquent encore.
A tous les amis des médias, les bonnes volontés, les mécènes, les hommes de culture, je vous demande de reprendre langue avec les associations. Une révolution est en cours au niveau de la maison médias du Bénin. Cette révolution a commencé aujourd’hui dans cette salle.
Je n’irai pas plus loin. Je demanderai au comité qui a fait le travail pour lequel il a été commis de présenter la substance de leurs propositions.

Cotonou, le 3 mai 2022

Le Président de l’AS