Les dernières décisions du comité transitoire de la fédération béninoise de football suggèrent un match de barrage entre le 2ème et le 3ème de la Ligue 2 pour départager les deux équipes pour la montée en Ligue 1. Les équipes concernées par cette situation, ASVO et UPI-ONM sont conviés à un match de barrage qui est prévu pour le 7 avril 2018, sur le terrain des Buffles à Parakou. Cette décision n’est pas du goût de certains membres du bureau directeur et du président d’honneur de l’UPI-ONM FC, Valère Kakai Glèlè et l’un des vice-présidents de la FBF. Au cours d’un point de presse ce 27 mars 2018, Valère Kakai Glèlè est revenu sur la situation de la dernière journée du championnat et dénonce avec véhémence la mascarade qui s’orchestre contre sa personne.
Valère Kakai Glèlè ne comprend pas pourquoi la tenue d’un tel match alors que tous les faits donnent raison à son club UPI ONM.
De quoi s’agit-il ?
Selon le rappel du président Valère Glèlè, « ASVO avait 8pts +2 et Upi Onm 8pts +1 avant la dernière journée. Mais à l’issue de la dernière journée, nous avons gagné Espoir de Savalou 5-0 alors que ASVO a fait match nul face à Delta de Glazoué 0-0. Ce qui nous met logiquement devant ASVo désormais 3ème avec 9pts +2. Mais contre toute attente, on apprend que ASVo aurait porté de réserve comme quoi, le match n’est pas allé à son terme. Ce qui n’est pas vrai puisque selon le rapport confidentiel de l’arbitre, il y est inscrit qu’un joueur a reçu un avertissement (carton jaune) à la 90e minute de jeu.
Face à cette situation, M. Glèlè appelle les autorités du Bénin, de la CAF et de la FIFA à élucider ce complot qui menace une fois encore la paix retrouvée dans le football béninois grâce au président Talon.
Toutefois, c’est une décision qui suscite beaucoup d’interrogations. Que veulent ces membres de la FBF ? Y a-t-il entre les deux formations un conflit ou une menace à la sécurité de tierces personnes pour que l’on veuille jouer le match à huis clos ? Pourquoi les reporters sportifs ne seront pas autorisés ? A quelles normes répondent les délégations de 35 personnes par équipe ? Mieux, pourquoi les arbitres seront tirés au sort le jour du match à 14 heures ?
Le conférencier a également soulevé un pan de cette décision qui est en totale déphasage avec la réalité. En temps normal, les deux équipes doivent jouer avec le même effectif d’alors. Ce qui sera un casse-tête chinois, car fort de sa qualification UPI-ONM tout comme la plupart des clubs a procédé au renforcement de son effectif et en a gardé que six éléments de l’ancienne équipe. Pour le président Glèlè, aucune réconciliation de la famille du football ne peut se baser sur du faux et de l’arbitraire.
L’intégralité du point de presse de M. Valère Kakaï-Glèlè,
Messieurs les Journalistes,
Mesdames et Messieurs les présidents de clubs ici présents
Chers invités venus d’horizons divers
Chers footballeurs,
Chers amoureux du football béninois,
Mesdames et Messieurs en vos rangs et grades respectifs,
Je voudrais vous remercier chaleureusement d’avoir répondu présents à ce point de presse qui se tient à un moment critique du processus de réconciliation des acteurs de notre football; une réconciliation voulue et suivie de près par le Chef de l’Etat, le Président Patrice TALON.
Si nous vous avons conviés en ce jour, c’est parce qu’une succession de faits que certains d’entre vous savent déjà nous interpellent. En tant que passionné du ballon rond et œuvrant de notre mieux, sans prétention aucune, pour apporter notre modeste pierre à cet édifice sportif dans notre pays, nous nous inquiétons de la récente tournure de certains évènements au sein de la Ligue 2 du Bénin. Voici les faits :
Au terme de l’avant-dernière journée, ASVO avait 8 points avec +2 de différence de but, UPI-ONM avec 8 points avec +1 de différence.
A la dernière journée, ESPOIR de SAVALOU perdait sur sa pelouse zéro but contre cinq face à UPI-ONM, tandis que, ASVO et DELTA se séparaient sur un score nul et vierge. Soulignons que, UPI-ONM et ASVO ne s’étaient pas rencontrés dans les play-offs puisqu’ils étaient dans la même poule. Cette victoire d’UPI-ONM classe le club devant ASVO, vu que, UPI-ONM a onze points à ce moment et ASVO suite à son match nul, 9 points. De plus, UPI-ONM a désormais +6 de différence de but et ASVO toujours +2.
Autre fait, au cours du match ASVO – DELTA, deux cartons rouges ont été attribués à des joueurs de DELTA et un penalty a été accordé à ASVO et raté par le tireur.
Revenons à notre préoccupation : le 23 décembre 2018, la dernière journée s’est donc achevée par le nul entre ASVO et DELTA et la victoire d’UPI-ONM sur Savalou.
L’équipe de Pobè, vainqueur d’Entente, est championne, et UPI-ONM, vainqueur d’Espoir de SAVALOU, est vice-championne. Conformément aux textes en vigueur, Pobè et UPI-ONM sont promus en Ligue 1.
Au mois de janvier, la commission d’homologation informe les différents protagonistes que le match ASVO – Delta qui ne serait pas allé à son terme selon l’arbitre central, devra se rejouer le 10 janvier 2018. Or, le même arbitre a affirmé avoir arrêté la rencontre après le temps réglementaire. La preuve dans son rapport confidentiel, ou le joueur portant dossard numéro 4 de DELTA, Hyppolite, a reçu un carton jaune à la 90ème minute. Ce match n’aura finalement plus lieu.
Par la suite, nous avons appelé le président de la Fédération, en réunion avec la Caf à Accra, pour comprendre comment un match déroulé dans le respect des règles doit être rejoué après clôture du championnat, étant entendu que les clubs sont déjà promus le 23 décembre et que le championnat suivant est imminent.
Au cours d’une réunion à la Fbf, le sujet a été débattu, les avis des différents membres du comité exécutif étaient divergents et la réunion s’est terminée en queue de poisson avec en prime une position ambiguë de M. Moucharaf Anjorin, qui n’a pas clairement dit qui était monté en Ligue 1, entre ASVO et UPI-ONM.
Le 26 mars, au cours d’une nouvelle réunion à laquelle nous participions, nous avons dû partir plus tôt, après en avoir prévenu les membres, pour d’autres occupations au Conseil Economique et Social. A cette réunion, il y avait des absents d’importance : Bruno Didavi, Magloire Oké, Oussou Saka, Chabi Mama. Par ailleurs, je profite de l’occasion pour remercier Francis Gbian qui a claqué la porte après quelques minutes du début de cette supercherie, Imorou Bouraïma et William Fangbedji qui nous ont également soutenus.
Grande a été notre surprise, lorsque nous avons lu sur les réseaux sociaux peu de temps après la réunion, une lettre nous informant de ce que, ASVO FC et UPI-ONM devront jouer un match de barrage le 7 avril pour déterminer qui des deux va en Ligue 1. Or, comme vous le savez sans doute, un match de barrage ou un match d’appui ne peut se jouer entre le deuxième et le troisième ; il se joue plutôt pour départager deux équipes qui ont le même nombre de points, de buts marqués et encaissés et si cela ne suffit pas, qui ont obtenu des résultats identiques en confrontation directe. Ce qui n’est nullement le cas ici vu qu’à la suite de notre victoire sur Savalou FC et du nul d’ASVO FC face à Delta, nous sommes deuxième et ASVO troisième.
Nous vous donnons ici la teneur de la lettre :
Messieurs les Présidents,
J’ai l’honneur de porter à votre attention ce qui suit.
Dans le souci de régler au mieux la situation issue du match de la sixième journée des Play-Offs de la Ligue 2 entre les équipes AS VO FC et DELTA FC, le Comité Exécutif de la FBF, en sa réunion extraordinaire de ce jour, a pris les décisions ci-après :
L’organisation d’un match de barrage entre les équipes AS VO FC et UPI ONM, afin de désigner par le biais de la compétition, celle susceptible de monter en première division;•
La rencontre se déroulera, le samedi 07 avril 2018, à huis clos au Stade Municipal de Parakou, en présence des membres du Comité Exécutif;•
Chaque équipe sera représentée par une délégation composée de trente-cinq (35) personnes réparties comme suit: 18 joueurs, 07 membres de l’encadrement technique et 10 Officiels;•
La rencontre sera officiée par un trio d’arbitres FIFA, tiré au sort le jour du match à 14 heures, entre deux trios d’arbitres FIFA désignés par la Commission Centrale des Arbitres ;•
La réunion technique sera dirigée par l’Inspecteur d’arbitres et le Commissaire au match et se déroulera le jour du match à 10 heures;•
Le déplacement et le séjour des délégations des deux équipes sont à la charge de la FBF.•
Il est bien entendu que la décision du Comité Exécutif participe de la sauvegarde de l’entente retrouvée dans la famille du Football Béninois et de la nécessaire marche en avant amorcée.
C’est pourquoi, le Comité Exécutif en appelle à la sagesse de tous, pour que cette solution nous permette d’aller effectivement de l’avant.
Comptant sur votre compréhension, je vous prie d’agréer, Messieurs les Présidents, l’expression de mes sentiments sportifs les plus distingués.
Copie :
– MTCS
– Ligue du Football du Bénin
– Ligue Régionale du Football Amateur Borgou-Alibori.
La lettre est datée du 26 mars 2018 (hier).
Chers invités,
Y avait-il conflit entre les équipes, pour que l’on veuille jouer ce match à huis clos ? Surtout que les deux équipes ne se sont pas croisées pendant les play-offs ?
Pourquoi l’absence de caméras, de supporters ?
A quelles normes répondent les délégations de 35 personnes par équipe ?
Et plus incompréhensible, le trio arbitral sera tiré au sort le jour du match à 14 heures. Du jamais vu !
Forts de tous ces constats et de ces nombreuses interrogations, nous appelons à la rescousse et prenons à témoin le Comité National Olympique et Sportif Béninois, le ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports, les autres membres du Comité Exécutif, l’Assemblée Générale de la Fbf, la Caf, la Fifa, le TAS, les médias et tous les supporters du sport roi.
Pour terminer, il est important que nous rappelions que le match censé se rejouer le 7 avril doit l’être avec des joueurs qui ont déjà été libérés au cours de la saison des transferts. En ce moment précis, nous n’avons que cinq joueurs de l’ancien effectif de Ligue 2 dont deux internationaux junior. Comment remonter le temps et refaire jouer les joueurs partis ?
Chers invités, chers amis, chers journalistes, aucune réconciliation de la famille du football ne peut se baser sur le faux et l’arbitraire. Le protocole d’accord signé devant le Chef de l’Etat et les ministres du gouvernement est foulé au pied par le Comité Transitoire du simple fait que la décision du lundi dernier ne répond à aucune norme footballistique.
C’est pourquoi nous interpellons le ministre des Sports afin que tout le monde se remette sur le droit chemin et que l’on construise véritablement notre football.
Je vous remercie.