Coupe du monde 2022 : Maroc-Espagne, pas de surprise dans la composition du Maroc ; Marco Asensio titulaire avec la Roja

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Pour la première fois depuis l’édition 1986, le Maroc s’est hissé en huitièmes de finale du Mondial. Les joueurs de Walid Regragui défient l’Espagne du sélectionneur Luis Enrique. Le match démarre à 16 heures.

Le sélectionneur marocain Walid Regragui a été clair en conférence de presse: « On espère créer la surprise car, en étant honnête, si on élimine l’Espagne, ce sera une belle surprise« , dit-il . Aujourd’hui, Walid Regragui croit aux chances du Maroc : « Je l’ai dit aux joueurs, ça vaut la peine de donner le maximum. Mais il faut dédramatiser l’enjeu pour ne pas donner trop de pression à l’équipe. » Les deux nations figuraient dans le même groupe lors de la Coupe du monde 2018 et les Marocains avaient tenu en échec les Espagnols 2-2.

« On a confiance en nous »

« L’Espagne est une des meilleures équipes du monde, ils savent ce qu’ils proposent et sont patients, avec une possession qui fait mal à l’adversaire, expose Walid Regragui. Ils ont 70% de possession de balle en moyenne, même en ayant affronté l’Allemagne ou la France. La possession, ils vont l’avoir, il faut qu’on l’accepte. On a laissé le ballon à la Croatie (0-0) et à la Belgique (victoire 2-0). Mais le Japon a gagné (contre l’Espagne, 2-1) avec 17% de possession, et a gagné avec 20% de possession contre l’Allemagne (2-1). L’Arabie Saoudite a battu l’Argentine (2-1) avec 20% de possession. On a confiance en nous ».

Le sélectionneur marocain ne veut pas que son équipe soit complexée face à l’Espagne. « Il faut avoir de l’ambition. Peut-être que dans trente ans, le Sénégal ou le Maroc gagneront le Mondial », avance-t-il en demandant tout le soutien du continent africain.

Les Onze de départ de l’Espagne et du Maroc

Avant l’affrontement du Mondial 2018, une double confrontation avait eu lieu entre les deux équipes, qui se disputaient alors un ticket dans le barrage intercontinental du Mondial 1962 au Chili. Le 12 novembre 1961, l’Espagne s’était imposée 1-0 à Casablanca au match aller. A une époque où l’on pouvait encore jouer pour deux sélections nationales, Ferenc Puskas, légende du football hongrois et star du onze d’or magyar qui avait atteint la finale du Mondial 1954, avait disputé ce soir-là l’une de ses quatre sélections avec l’Espagne, qui se qualifiera grâce à une victoire 3-2 laborieuse au retour, pour le Mondial 1982.

Une édition à laquelle prendra part Puskas, en compagnie d’un autre « bi-national » de renom. Né à Buenos Aires, Alfredo Di Stefano a rejoint l’Espagne en 1957, dix ans après avoir honoré six sélections avec l’Argentine lors de la Copa América 1947 remportée par l’Albiceleste. Certes, l’Espagne est le grand favori de ce huitième de finale, mais n’est-ce pas le Maroc qui a terminé en tête de son groupe au premier tour ?

Luis Enrique a préféré aligner l’attaquant du Real Madrid aux dépens de celui de l’Atlético. A noter aussi la titularisation de Marcos Llorente – qui n’avait pas joué une seule minute de la compétition jusque-là – à droite de la défense.

Le onze de départ de l’équipe d’Espagne : Simon – Marcos Llorente, Rodri, Laporte, Alba – Gavi, Busquets (cap.), Pedri – Ferran Torres, Asensio, Olmo.

Walid Regragui aligne le onze attendu. Un seul changement par rapport au dernier match remporté face au Canada : la présence au milieu d’Amallah au milieu à la place de Sabiri.

Le onze de départ de l’équipe du Maroc : Bounou – Hakimi, Aguerd, Saïss (cap), Mazraoui – Ounahi, S. Amrabat, Amallah – Ziyech, En-Nesyri, Boufal.

Achraf Hakimi, le plus espagnol des Marocains

Né et formé à Madrid, la star des Lions de l’Atlas a appris le football en Espagne. Face à la Roja, le latéral droit marocain vivra sans doute un match particulier, face au pays dans lequel ont émigré ses parents en 1989, à la recherche d’une vie meilleure.« Ce match est spécial parce que je joue contre le pays qui m’a fait grandir et qui nous a donnés, à moi et à ma famille, beaucoup de choses » a d’ailleurs confié Hakimi dans les colonnes de Marca le 5 novembre.

Un temps approché par l’Espagne durant son adolescence, le joueur de 24 ans, grand ami de Kylian Mbappé-coéquipier au Paris Saint-Germain- a décliné l’offre pour finalement rejoindre le pays de ses racines

S.E.