L’ex-président et opposant Laurent Gbagbo a réuni samedi 6 avril les militants de son parti, le PPA-CI, à Agboville, au nord d’Abidjan, pour la 2e édition d’un rassemblement politique baptisé Fête de la Renaissance.
Laurent Gbagbo a réaffirmé sa volonté d’être candidat à l’élection présidentielle de 2025, quand bien même il reste, pour l’heure, inéligible en raison de sa condamnation pour l’affaire dite du « braquage » de la BCEAO. Condamnation pour laquelle il a été gracié par le président Alassane Ouattara, mais pas amnistié. Et seule une amnistie lui permettrait de se présenter.
Alors, sous la chaleur étouffante de la grande place d’Agboville, et devant des milliers de militants portant ses couleurs, Laurent Gbagbo a répété son innocence dans cette affaire et a rappelé avoir été jugé par contumace en 2018, pendant sa détention à la Cour pénale internationale.
« Je ne suis pas coupable de braquage de banque centrale, ni de banque tout court. Je ne suis pas coupable. On dit qu’on va faire un jugement, mais on ne me convoque pas, moi, l’inculpé ? Tout le monde sait où je me trouve ! Et puis dans mon dos… On me dit que j’ai été condamné en 2018. Comment ? »
Les militants du PPA-CI réclament donc une amnistie de la part du président Alassane Ouattara. Pour Philippe Zohou Bi Tra, militant de la fédération d’Adjamé, il s’agit d’une condition nécessaire pour que la prochaine élection présidentielle soit réellement inclusive.
« Moi, je pense que ça va de soi ! Il est parti jusqu’à la CPI, et la justice internationale a reconnu qu’il est non coupable. Il a même été acquitté ! Acquitté, ça veut dire quoi ? Qu’on ne lui reproche rien ! Et pour la réconciliation, c’est ce qui doit être. Ce sont ces actes que nous demandons au président de la République, ces actes de réconciliation. »
Laurent Gbagbo a annoncé qu’il allait publier des documents dans les prochains jours pour donner « la vérité ».