La majorité au pouvoir en République démocratique du Congo (RDC) est divisée autour de 5 des 6 postes qui lui sont réservés au bureau de l’Assemblée nationale. Le ticket présenté par les dirigeants de la coalition « Union sacrée » formée autour du président Félix Tshisekedi est contesté pour raison de népotisme et manque d’équilibre. Mais Vital Kamerhe, vainqueur des primaires au sein du pouvoir et un candidat au poste de rapporteur sont les seuls dont les candidatures n’ont pas été contestées. Explications.
Vital Kamerhe qui a promis de faire de l’Assemblée nationale « un véritable temple de la démocratie » n’est pas le seul candidat sans rival. C’est le cas pour le candidat rapporteur Jacques Djoli.
Jean-Claude Tshilumbayi, le candidat du parti présidentiel UDPS à la première vice-présidence, fera face à une candidature de dernière minute : celle d’Alphonse Ngoy Kasanji.
Une véritable fronde s’est levée contre le candidat à la deuxième vice-présidence, le vétéran Christophe Mboso, président sortant de l’Assemblée.
Pas davantage d’unité dans les rangs de l’opposition
Trois députés, dont Antipas Mbusa Nyamwisi, ont soumis leurs candidatures pour le poste qui lui a été attribué par la majorité dont il est l’un des dirigeants.
À la questure, Serge Bahati, fils du président sortant du Sénat, Modeste Bahati, fera face à deux challengers.
Le jeune Ron-Roger Bimwala défie de son côté à la questure adjointe, la candidate de la coalition, Caroline Bemba, la sœur de Jean-Pierre Bemba. Le poste est convoitée par deux autres candidats.
Au total, 22 candidatures ont été déposées là où la majorité n’en a prévu que 6.
Il n’y pas davantage d’unité dans les rangs de l’opposition. Pour le poste de rapporteur adjoint réservé au parti de Moïse Katumbi, un opposant modéré, candidat à la présidentielle brigue la fonction : il s’agit de Constant Mutamba qui compte sur la majorité pour doubler la candidate Dominique Inamizi du camp Katumbi.