Le Professeur Mahougnon Kakpo, ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation technique, a expliqué les 30 heures de cours par semaine à attribuer à certains aspirants au métier d’enseignant dans les collèges et la question de la bivalence. C’était au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce mercredi 30 septembre. Extraits.
«La situation de vacation est une situation où vous prestez pour le nombre d’heure effectué. Or, dans une année même de neuf mois, nous avons les jours fériés, les périodes des devoirs et les congés. Ces enseignants qui étaient des vacataires n’étaient pas payés ces heures-là. Avec un contrat ferme de neuf mois, ils sont payés. Cela est déjà une avancée par rapport à la situation de naguère.
Il faut aussi préciser que l’objectif du Gouvernement en procédant ainsi n’est point de reculer vis-à-vis des fondamentaux de la qualité de l’enseignement. *Nous progressons vers l’amélioration des conditions pour obtenir une meilleure qualité de notre système éducatif. Nous avons des situations ponctuelles auxquelles nous devons faire face.
Par exemple, lorsque nous avons dans un établissement une discipline comme les PCT où nous n’avons pas d’enseignants qualifiés pour prendre les heures, et même dans la base de compétence où nous n’avons pas les profils requis pour exercer, qu’est-ce que nous faisons dans ces types d’établissement pour ne pas laisser les classes sans enseignants ? Est ce qu’il faut aller vers ceux qui n’ont pas du tout le profil adéquat c’est-à-dire même s’ils ont fait la matière en question alors que le test pour être inscrit dans la base de données ne leur est pas favorable au lieu d’aller chercher un enseignant, professeur certifié, dans une discipline connexe pour tenir ces classes?»
Impératifs à satisfaire : pénurie et qualité des enseignants
«…Nous sommes actuellement dans un processus de formation pour la question de bivalence ou même de la polyvalence des enseignants. Mais avant d’y parvenir par des choix appropriés, nous devons faire face à la situation de pénurie et de qualité des enseignants. C’est pourquoi, pour ne pas laisser les classes vides, nous avons fait cette option de la polyvalence ou de la bivalence.
Les objectifs du Gouvernement, c’est non seulement de sortir les enseignants aspirants de la précarité mais aussi et surtout d’assurer une éducation de qualité à nos enfants qui, quelle que soit la région dans laquelle ils évoluent, qu’ils puissent bénéficier aussi bien d’enseignants à suffisance que d’enseignants qualifiés pour que le système éducatif puisse continuer de tenir.
Le contrat que le Gouvernement propose aux enseignants aspirants est, bien entendu, une proposition. Jusque-là, les aspirants peuvent accepter de signer les contrats avec un quota horaire hebdomadaire de 30 heures ou ils peuvent aussi décider de rester dans la veine de prestation en heure de vacation. C’est un choix.
Mais lorsqu’ils vont eux-mêmes faire leurs analyses, ils vont remarquer qu’il est préférable de signer le contrat de 30 heures de cours par semaine.»
Réalisation : Armelle C. CHABI