Une semaine après la nomination du nouveau Premier ministre, Emmanuel Macron et Michel Barnier définissent peu à peu les contours de leur relation. Avec un intérêt commun : montrer que leur association peut fonctionner, mais aussi avec des nuances sur leurs prérogatives respectives
Emmanuel Macron commence à interpréter son nouveau rôle dans le nouveau couple exécutif qu’il a créé en nommant Michel Barnier, avec un enjeu : montrer qu’il a entendu le message des urnes et qu’il va donc devenir un président qui préside mais ne gouverne plus.
Et c’est au Havre, jeudi 12 septembre aux côtés d’Édouard Philippe, son ancien Premier ministre, au cours d’un bain de foule après la cérémonie de commémoration des 80 ans de la Libération, que le chef de l’État a parlé de sa relation avec Michel Barnier en déclarant : « Nous travaillons dans une intimité, une confiance. Il travaille, il écoute, il concerte, il va bâtir. C’est au gouvernement de porter des projets, de faire passer des textes de loi, mais aussi d’administrer. Le président a ses compétences propres. »
« Des compétences propres » pour Emmanuel Macron, mais pas de « domaines réservés », selon les mots de Michel Barnier devant les parlementaires Les Républicains réunis le 12 septembre en Haute-Savoie. Pour le Premier ministre, il faut parler de « domaines partagés », sous-entendant qu’il n’y a donc pas d’exclusive pour le chef de l’État concernant la Défense ou les Affaires étrangères. Les termes de la « coopération » au sein de l’exécutif ne sont visiblement pas encore totalement définis.