La 8e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique s’est ouverte ce lundi à Dakar. Le thème choisi cette année est : « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souverainetés ».
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le chef de l’État Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine. « Il faut regarder la réalité en face », a-t-il dit d’emblée en citant « l’expansion du terrorisme sur le continent, la résurgence des coups d’État, l’ingérence politico-militaire étrangère », tout cela sur fond de crise climatique, de crise Covid et des conséquences de la guerre en Ukraine.
Bref, le tableau n’est pas reluisant, a affirmé Macky Sall, qui a insisté dans son discours sur les changements anticonstitutionnels en Afrique. « Ces pratiques ne sont pas acceptables. Elles aggravent nos maux », a-t-il déclaré.
Sur la lutte contre le terrorisme, « les opérations de maintien de la paix de l’ONU ont montré leurs limites », a poursuivi le chef de l’État sénégalais. « Il est temps de changer la doctrine. Nous ne pouvons pas toujours compter sur l’extérieur », a-t-il estimé, jugeant urgent « de rendre opérationnelle la force africaine en attente ».
L’Afrique lusophone est cette année à l’honneur avec la participation des présidents angolais João Lourenço et cap-verdien José Maria Neves. La France et le Japon sont les principaux partenaires de l’événement cette année encore. Et c’est la secrétaire d’État en charge du Développement et de la Francophonie, Chrysoula Zacharopoulou, qui représente Paris pour cette édition, non pas le ministre des Armées ou le ministre des Affaires étrangères, comme c’était le cas lors des précédentes éditions.
Parmi les ministres des Affaires étrangères présents, figuraient le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop, ses homologues de République centrafricaine, de Libye ou encore de la Turquie. Au total, plus de 300 personnes participent à ce forum qui se tient jusqu’à ce mardi.