Les relations entre le Bénin et le Niger ne sont plus au beau fixe. Elles se sont dégradées ces derniers jours. L’Union islamique du Bénin (Uib) veut jouer le rôle de médiateur pour la reprise du dialogue entre les deux pays.
L’Union islamique du Bénin (Uib) offre sa médiation dans le bras de fer entre le Bénin et le Niger. Parallèlement à la médiation de la Chine.
Les chinois ont, en effet, convoqué une réunion du comité inter-États Bénin-Niger, chargée de régler les difficultés et les incompréhensions. Pas encore de date fixée pour la dite réunion. Déjà, ce vendredi 17 mai 2024, la délégation chinoise arrivée au Bénin mardi soir est à Niamey pour essayer d’obtenir l’accord des autorités nigériennes dans sa démarche de bons offices. L’Union islamique du Bénin s’invite donc dans ce bras de fer entre le Bénin et le Niger, deux pays frères.
Après l’interdiction du chargement du pétrole brut du Niger au terminal de Sèmè-Podji le 6 mai 2024, le Bénin vient de lever ce blocage. Cotonou a autorisé, mercredi 15 mai, « ponctuellement et provisoirement » le tout premier navire à charger le brut nigérien sur la plate-forme de Sémè. Selon le ministre des mines, Seibou Adambi, cette autorisation a été accordée suite à une demande expresse de la douane nigérienne pour participer aux opérations de chargement. Ce n’est pas encore le feu vert pour le démarrage des activités d’exploitation normales. Selon les autorités béninoises, le Niger ne peut pas continuer à maintenir ses frontières fermées après la levée des sanctions imposées par la CEDEAO à la suite du coup d’État de juillet 2023.
Pour la normalisation des relations entre le Bénin et le Niger, l’UIB propose ses services de bons offices. L’union entend impliquer les organisations islamiques du Niger pour accélérer le dialogue entre les autorités béninoises et nigériennes.
Selon les informations de Bénin web télévision, l’ Uib se prépare à soumettre officiellement ses propositions au président béninois, Patrice Talon.
Il faut rappeler que l’ancien président du Bénin, Nicéphore Soglo se propose aussi, en tant que vice-président du forum des anciens chefs d’état d’Afrique, de consulter ses pairs notamment l’ancien chef d’état du Mozambique, président en exercice dudit forum ainsi que l’ancien président du Nigeria, Olushegun Obasanjo, pour que ce forum joue les bons offices auprès des autorités nigériennes. « Nous avons la chance d’avoir l’ancien président de la Mozambique qui parle bien français, le portugais, l’Anglais, l’arabe et ensemble nous allons faire la démarche pour essayer de ramener la paix de bon voisinage », dit -il avant de conclure à la fin des échanges avec le journaliste Virgile Ahouansè de radio Crystal News: « Ceci est urgent car, « il s’agit de mon pays. C’est une situation de bon sens. On n’est pas fous. Nous sommes des gens qui avons du bon sens et je pense qu’il est souhaitable que rapidement nous puissions nous réconcilier avec le voisin, c’est tout ».
A..C.C.
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