Après leur défaite face aux Super Eagles du Nigéria (0-1), ce samedi 27 mars, au stade Charles de Gaulle, à Porto-Novo, les Ecureuils du Bénin ont le dos au mur. Aujourd’hui 0 17 heures, Abdoul Khaled Adénon et ses coéquipiers vont se frotter aux Leone Stars de la Sierra Leone, à Freetown. A quelques heures de la dernière rencontre de la campagne qualificative à la Can Cameroun 2022, les Béninois entrevoient, en général, tout de même, ce face-à-face avec sérénité.
Regroupés sous un manguier à Abokicodji-centre, l’un des démembrements d’Akpakpa, un quartier de Cotonou, Florent Avanah et ses amis discutent, en cet après-midi du lundi 29 mars 2021. Le sujet de leur conversation : le match de la sixième et dernière journée de la phase éliminatoire pour la Can Cameroun 2021 qui met aux prises, aujourd’hui, le Bénin à la Sierra Leone.
« Moi, je sais que le Bénin sera qualifié s’il plaît à Dieu. S’ils jouent 0-0, c’est bon », confie ce jeune et inconditionnel supporter du onze national. Toutefois, il sait que ce résultat ne sera pas le fruit du hasard. C’est pourquoi il invite les poulains de Michel Dussuyer à se mettre résolument au travail. « Mais, je demande de l’effort pour eux. On a vu ce qui s’est passé le samedi passé et on ne veut pas que ça se répète encore. Si quelqu’un est fatigué, on n’a qu’à le changer », a-t-il souhaité.
A la différence de Florent, Marcial Takpa, lui, se montre un peu plus exigeant à l’égard de la sélection locale. Footballeur et étudiant en deuxième année de sciences politiques à l’Université d’Abomey-Calavi, il explique, sans détour, l’enjeu de ce duel. « Le match Sierra Leone-Bénin de ce jour sera vraiment crucial au sens où le match se jouera pour la qualification du Bénin. Alors, les joueurs béninois ont intérêt à nous ramener la victoire. On ne veut pas de match nul. C’est vrai qu’un match nul nous qualifie. Les matchs nuls, vraiment, nous sommes déjà habitués à ça. On gagne. Soit, ça passe, soit ça casse », déclare ce mordu du cuir rond. Comme lui, des Béninois nourrissent encore l’espoir de voir leurs « ambassadeurs » au bercail avec la qualification dans leur besace. C’est le cas d’Eric Dognon. « Le match Sierra Leone-Bénin, je suis en train de voir que le Bénin a encore des avantages pour gagner. S’il faisait un peu d’efforts, la victoire serait pour lui », a-t-il laissé entendre.
On note, tout de même, quelques sceptiques par endroits. Elias Dégbéko en est un. « Mon souhait, c’est que le Bénin gagne. Mais, il faut vous dire la vérité. La Sierra Leone, aussi, a certains joueurs clé. Et, la victoire est sur son nez. Elle la sent déjà. Elle va se donner contre le Bénin. Il n’y a pas de hasard dans le football. Il n’y a pas de l’improvisation dans le sport », a-t-il fait remarquer.
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Vu les failles du onze national lors du derby qui l’a opposé au Nigéria, certains supporters souhaitent que le sélectionneur national Michel Dussuyer opère quelques réaménagements au sein de sa formation. Même si pour nombre d’analystes sportifs béninois, il est vieillissant, certains férus du sport roi pensent que l’ex-capitaine du onze national Stéphane Sèssègnon a encore sa place au sein de la sélection nationale. « D’abord, moi, je voudrais voir Stéphane Sèssègnon dans le jeu, dans l’organisation du jeu. Même si aujourd’hui, tout le monde crie, même si aujourd’hui, tout le monde dit qu’il n’a pas de club, on a besoin de Stéphane Sèssègnon. On a besoin de lui dans cette équipe-là pour le match de ce jour. On veut voir Stéphane Sèssègnon sur le terrain demain », a fait remarquer Marcial Takpa. De son côté, Jean-Baptiste, étudiant à l’université de Parakou, estime qu’il est nécessaire, pour le coach, de revoir surtout le milieu de terrain et l’attaque. « Il faut chercher à buter. En cherchant à buter, tu peux toutefois faire match nul », pense-t-il.
Gineste TOSSOU DEGBE (Coll)
