Le Bénin célèbre le samedi 1er août prochain sa fête nationale. Dans des messages audio et vidéo, Lucien Medjico fait une demande à Talon en faveur d’exilés politiques dont l’opposant Sébastien Ajavon, d’anciens ministres de Boni Yayi, Lehady Soglo et Sévérin Adjovi.
Le Bénin célèbre ses 60 ans d’indépendance le 1er août 2020 sous le mandat du président Patrice Talon. Selon « le citoyen » Lucien Medjico, c’est une « grâce divine », non seulement pour le président Talon mais aussi pour le peuple béninois, dit-il.
Lucien Medjico demande au chef de l’Etat de « partager cette grâce avec celle et ceux qui ne sont plus actuellement dans notre pays ». Il s’agit précise –t-il de « Fatoumata Djibril, de Djenontin Agossou, de Simplice Codjo, de Komi Koutché (quatre anciens ministres de Yayi en exil, ndlr), de Sévérin Adjovi, de Lehady Soglo, de Sébastien Ajavon et de bien d’autres béninois éparpillés dans le monde ».
A l’attention du Chef de l’Etat, Lucien Medjico, fait remarquer que « la vie est un calendrier que Dieu porte à chacun ; et le vôtre personne ne peut vous l’arracher ». « Monsieur le président, prenez cette décision de grâce et vous verrez la suite », supplie Lucien Medjico, « genoux à terre », selon ses propos. « Je sais qu’elle est difficile à prendre, mais prenez la au nom de Dieu Tout puissant, au nom des mânes de nos ancêtres, au nom de notre très chère Première Dame, au nom de vos enfants, au nom des fils de la nation béninoise et au nom de toutes les eaux de la forêt vierge ». Medjico conclut son message en souhaitant au président de la république, Patrice Talon, « longue vie »
Il faut préciser que la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a condamné en octobre 2018, par défaut, Sébastien Ajavon à 20 ans de prison et à 5 millions de FCFA d’amende. Un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre.
Sévérin Adjovi, ancien maire de la ville de Ouidah est condamné, quant à lui, à 7 ans de prison ferme par la même Cour. Léhady Soglo, lui, a été condamné, cette année, à 10 ans de prison ferme pour des faits d’abus de fonction par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet)
Armelle C. CHABI