(« Ce n’est pas parce qu’ils (Fcbe, ndlr) ne m’insultent pas comme vous, que vous allez leur contester ce statut », répliqueTalon)
A la rencontre avec le chef de l’Etat, lundi 27 novembre 2023,l’opposition a obtenu satisfaction sur l’audit de la liste électorale. La liste électorale qui servira pour les élections générales de 2026 sera auditée. Patrice Talon a donné son accord pour l’examen du fichier au terme de sa rencontre avec une délégation du parti d’opposition Les Démocrates.Selon RFI, les Démocrates ont le choix du prestataire et Patrice Talon se dit prêt à payer si le financement fait défaut. Le second point, qu’on peut appeler point de désaccord, l’absence de l’opposition au sein des organes en charge des élections la Cena et de la Cour constitutionnelle.
Sur ce point, Patrice Talon relève que « l’opposition est bien représentée à la Cena par les FCBE » (Forces cauris pour un Bénin émergent). « Les FCBE ne sont pas de l’opposition », rétorque Boni Yayi. Le président Patrice Talon lui répond : « ce n’est pas parce qu’ils ne m’insultent pas comme vous, que vous allez leur contestez ce statut ».
Selon les informations, en ce qui concerne la Cour constitutionnelle, Eric Houndété, premier vice-président du parti a alors suggéré au Chef de l’Etat de convaincre un membre de la haute juridiction de démissionner, afin de permettre la nomination d’un membre de l’opposition ou des Démocrates à ce poste. «Cela sera formidable. Vous avez tous les moyens de loger cette personne quelque part d’autre”, a souligné Houndété. Cette proposition a été rejetée par Talon. «Vous voulez que moi, Patrice Talon, je force la main à quelqu’un pour démissionner pour que Éric Houndété envoie quelqu’un à la Cour constitutionnelle ? Mais ce n’est pas bien d’avoir une telle pensée», a réagi le président Talon. Il qualifie la suggestion de Houndété de manipulation politique des institutions de la République.
Patrice Talon a ensuite fait un historique : « Président Boni Yayi, vous avez été élu en 2006 avec une Cour qui ne comptait aucun de vos représentants, pareille pour Mathieu Kérékou en 1996 et pour moi en 2016. Je n’ai pas touché aux dispositions sur le mode de désignation des membres de la Cena et de la cour ».
Le président Talon a ensuite donné des précisions rapporte le journal la Meteo: «Cela veut dire que vous qui avez été élu en 2006, sans avoir personne, je sais de quoi je parle puisque nous avons travaillé à l’élection ensemble. On n’avait personne à la Cour constitutionnelle en 2006. En 2016, Patrice Talon n’avait personne à la Cour constitutionnelle. L’élection s’est bien passée. En 2023, Les Démocrates sont allés aux élections, ils ont eu 28 députés, même nombre de députés que le BR (parti de la mouvance présidentielle, Ndmt) sans avoir quelqu’un à la Cour constitutionnelle».
Remettre en cause cette approche, selon le président Talon serait un aveu d’échec, alors que le Bénin devrait plutôt se féliciter de la stabilité de ses institutions politiques, «Le Bénin est au-dessus de chacun de nous. Le Bénin est au-dessus des partis politiques”, a déclaré Patrice Talon.
A.C.C.