Lokossou, Todjinou, Chadaré et Dovonon dans le collimateur des travailleurs de l’Ouémé-Plateau

Politique

Sauf changement, une marche est prévue ce vendredi 18 Avril 2014 à travers la ville de Porto-Novo. Les organisateurs veulent « dénoncer la déclaration de suspension de la motion de grève prises par plusieurs centrales et confédérations syndicales que dirigent Lokossou, Todjinou, Chadaré et Dovonon.

Selon les organisateurs, la marche partira de la Bibliothèque Nationale pour échouer à la Place Bayol aux pieds de la statue du roi Dèh Toffa. Les travailleurs dans leur furie font croire qu’ils vont confier Lokossou, Todjinou, Chadaré et Dovonon pour un « jugement spirituel adéquat ».

En effet, ces « travailleurs de l’Ouemé-Plateau » désapprouvent et rejettent la déclaration de suspension de grève par les Sg Lokossou, Todjinou, Chadaré et Dovonon, rapportent un correspondant du Crépuscule du Matin, Ouémé-Plateau dans un article parvenu à notre rédaction.
Selon ce dernier, ce Mardi 15 Avril 2014, les travailleurs des départements de l’Ouémé-Plateau étaient réunis en Assemblée Générale à l’Ecole Urbaine Centre de Porto-Novo, comme à leur habitude depuis le début de la grève lorsque la nouvelle de la déclaration de suspension de la motion de grève leur est parvenue. Les participants à cette Assemblée Générale dirigée par les responsables du bureau de leur comité départemental de luttes, ont immédiatement suspendu le cours normal de l’AG pour d’abord exprimer leur désapprobation et leur rejet actif et total. Ils accusent les SG Dieu-Donné LOKOSSOU, Pascal TODJINOU, Noël CHADARE et Christophe DOVONON d’avoir trahi les travailleurs. Et ce, font-ils croire, pour la simple raison que « les rencontres avec les bureaux des syndicats de base de ces confédérations et centrales auraient toutes indiqué la voie de la poursuite du mouvement de façon très majoritaire.

Dans une folle ambiance, les présents à cette assemblée générale ont aussitôt décidé d’une marche qu’ils ont immédiatement exécutée pendant au moins une heure dans l’enceinte de l’Ecole Urbaine Centre de Porto-Novo, symbole de la Bourse du Travail dans l’Ouémé-Plateau. Branchages en mains et à travers chansons, cris et slogans hostiles (Lokossou hélué !, Todjinou hélué !, Chadaré hélué ! Dovonon hélué !…), ils ont fait connaître leurs désapprobation et rejet de la décision que venaient de prendre plusieurs confédérations et centrales syndicales que dirigent Lokossou, Todjinou, Chadaré et Dovonon. Ces derniers sont désormais qualifiés d’ennemis et de traitres des travailleurs parce que disent-ils « les revendications fondamentales des travailleurs sont restées non satisfaites jusque-là ». Pour corroborer leurs actes, ces travailleurs ont rassemblé les branchages ayant servi à la marche et qui pour eux symbolisent les actes de traitrise et leurs auteurs qu’ils ont écrasées de leurs pieds et les ont ensuite enterrées dans une fosse commune.
C’est alors que la décision d’une marche de dénonciation a été aussitôt prise pour le Vendredi 18 Avril 2014 à travers la ville de Porto-Novo.
Et comme on pouvait s’y attendre, les SG Paul Essè IKO et Laurent METONGNON ont été félicités pour leur « fermeté » et salués comme les « sauveurs de la classe ouvrière béninoise et surtout des acquis démocratiques » sur les lieux. Ces travailleurs de l’Ouémé-Plateau font croire qu’ils vont poursuivre inexorablement la lutte pour la satisfaction des revendications clés.

Quelle mouche a piqué ces travailleurs de l’Ouémé-Plateau ?

Quelle mouche a piqué ces travailleurs qui étaient réunis en Assemblée Générale à l’Ecole Urbaine Centre de Porto-Novo ? Que veulent-ils au juste à l’école béninoise ? L’enterrer avec ces enfants, avenir de demain ? A vrai dire, si dans le passé les enseignants ont adopté un tel comportement ces travailleurs auront-ils de la voix aujourd’hui ? Il est temps que ces travailleurs de l’Ouémé-Plateau sachent raison garder. Dans leur déclaration de suspension de la motion de grève, les SG Dieu-Donné Lokossou, Pascal Todjinou, Noël Chadaré et Christophe Dovonon ont été clairs. Ils ont clairement indiéu dans la déclaration « qu’au cas où le gouvernement refuserait de donner satisfaction aux revendications restantes sous de fallacieux prétextes, les Confédérations et les syndicats de base concernés se réservent le droit de reprendre le mouvement de grève à tout moment ». Le ton et la liberté de la déclaration des Sg Dieu-Donné Lokossou, Pascal Todjinou, Noël Chadaré et Christophe Dovonon peut-il amener à croire qu’ils ont trahi quelqu’un ? Ils disent avoir tenu grand compte des appels incessants des parents d’élèves, élèves, étudiants, autorités et personnalités morales, religieuses, gens de la société civile et la marche pacifique organisée sur le bourse du travaille Vendredi 11 Avril 2014 par certains écoliers et élèves des cours primaires et secondaires de la ville de Cotonou et ses environs demandant la clémence des Secrétaires Généraux des Confédérations syndicales pour la reprise des activités pédagogiques en vue d’éviter une année blanche. Quatre (04) Secrétaires Généraux des Confédérations et Centrales syndicales ci-dessous: CSA-Bénin, CGTB, COSI-Bénin et CSPIB, après plusieurs concertations et consultations de leurs bureaux respectifs qui ont marqué leur accord et en raison de l’autonomie organisationnelle de chaque Confédération ou Centrale syndicale, ont décidé en toute liberté de la suspension de la motion de grève pour compter de ce jour Mardi 15 Avril 2014 aux fins de permettre au gouvernement d’engager sans délai, la poursuite des négociations avec les partenaires sociaux. Ces travailleurs de l’Ouémé-Plateau ne devraient-ils pas soutenir ces Sg pour avoir pris une décision patriotique ? Surtout que le gouvernement aussi a satisfait 5 revendications sur les 7 de leur plate forme revendicative.