Au Mali, l’offensive militaire malienne vers Kidal a repris ce matin du lundi 13 novembre. Le week-end a été intense, avec des combats entre l’armée et ses supplétifs russes de Wagner d’une part, et les rebelles du Cadre stratégique permanent (CSP) d’autre part. Ces combats se sont déroulés à une trentaine de kilomètres du fief des groupes rebelles. Hier, les positions sont restées figées, mais l’armée malienne a donc repris ce matin son offensive.
Les soldats maliens et leurs supplétifs russes de Wagner se sont remis en marche en direction de Kidal, aux environs de 08h00, heure locale.
Ils étaient depuis samedi soir dans la zone d’Alkit, à environ 25 kilomètres de Kidal, et y étaient restés toute la journée d’hier, pour mieux repartir aujourd’hui donc. Une information recoupée auprès des deux camps.
Situation confuse
Les Forces armées maliennes (Fama) seraient parvenues jusqu’à Aghilhek, à une quinzaine de kilomètres de Kidal. Des informations contradictoires font état de possibles affrontements à ce niveau, mais la situation est encore confuse.
Ce matin également, trois nouvelles frappes de drones ont été rapportées à proximité de Kidal qui n’auraient, selon les rebelles du CSP, pas fait de victimes. À l’issue des combats de samedi, les Fama assuraient avoir « brisé la ligne défensive » ennemie et mis les groupes rebelles « en débandade ».
Le CSP affirmait, au contraire, avoir repoussé l’offensive et encerclé les militaires maliens. Ce dimanche 12 novembre, il n’y a pas eu de combat, mais de très nombreux tirs de roquettes de l’armée sur des positions du CSP.
Messages de propagande
Les Fama évoquaient hier soir des « avancées très significatives » réalisées grâce à « la conjugaison des forces aériennes et terrestres », tandis que les rebelles relevaient que les soldats maliens n’avaient « pas avancé d’un iota » pendant la journée.
L’armée malienne comme les rebelles du CSP prétendent contrôler la situation. Alors que de nombreux messages de propagande circulent en soutien aux deux camps, la ville de Kidal est en tout cas toujours aux mains du CSP pour le moment. Et les réseaux téléphoniques y sont toujours coupés depuis le 9 novembre : le CSP entend ainsi se prémunir contre les indicateurs susceptibles de révéler aux Fama leurs positions.