(Il encourage le traitement juste et équitable des dossiers de déclaration administrative de constitution d’un parti politique…)
L’observatoire chrétien catholique de la gouvernance exhorte l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle à prendre les mesures requises pour une suppression du parrainage avant l’organisation de l’élection présidentielle d’avril 2021.
Dans le contexte actuel, le parrainage soulève des problèmes qui rendent difficile son application, ainsi que l’organisation d’une élection présidentielle impartiale, transparente, crédible et pacifique. C’est pourquoi l’OCCG a fait cette recommandation vendredi 4 décembre au cours d’une conférence de presse animée par son président, Père Nathanaël Yaovi Soédé et deux autres membres de l’Observatoire au siège de la Conférence épiscopale du Bénin à Cotonou.
Ces recommandations ont été formulées après une évaluation de la gouvernance du Bénin de 2016 à 2020 pour, indique-t-on, un nouveau sursaut politique. Dans ce rapport, l’observatoire indique que « l’intérêt du parrainage est de fournir des preuves de l’ancrage social, la bonne moralité et des aptitudes des candidats à la magistrature suprême. Le parrainage remplit sa fonction et montre sa pertinence dans un contexte de démocratie pluraliste où les élus, les personnalités et les citoyens habilités à parrainer des candidats, proviennent des partis de la mouvance et de l’opposition. Par contre, le parrainage peut devenir légitimement source de soupçons et de frustrations susceptibles d’engendrer des conflits et des violences imprévisibles lorsque les personnes appelées à parrainer les autres proviennent toutes d’un même bloc politique ».
Cette organisation laïque de l’Aumônerie nationale des cadres et personnalités politiques recommande aux Béninois de garder le calme, la sérénité et de renoncer à toute sortes de violences verbales, psychologiques et physiques pour maintenir un climat de paix à la veille de l’élection présidentielle de 2021.
L’Observatoire invite également les gouvernants, les acteurs politiques, la société civile à remplir leur devoir dans un esprit de consensus, de justice, de fraternité et d’équité.
A l’endroit du gouvernement ; l’observatoire souhaite qu’il soit davantage attentif aux préoccupations du peuple et à ses opinions sur les réformes et la gestion du pays. Il encourage le traitement juste et équitable des dossiers de déclaration administrative de constitution d’un parti politique et de candidature aux différentes élections à tous les niveaux de la vie politique.
En ce qui concerne les réformes et le programme d’infrastructures et de développement économique, l’observatoire demande au gouvernement qu’ils soient axés davantage sur des actions visant à l’amélioration effective des conditions de vie de la population. Il plaide pour un esprit critique par rapport aux réalisations et aux difficultés de parcours de notre pays vers l’état de droit, la démocratie et le développement.
E.A.T.