Alors que les Italiens avaient ouvert la marque par Chiesa, les Espagnols, nettement dominateurs en seconde période, ont égalisé grâce à Alvaro Morata. Mais ce dernier a raté son tir au but envoyant l’Italie en finale.
Au terme d’un match longtemps indécis et palpitant entre ces deux nations, c’est finalement l’Italie qui file en finale de l’Euro. Eliminés par la Roja en quart de finale de l’édition 2008, les Transalpins prennent leur revanche face aux Espagnols et retrouveront Wembley dimanche pour tenter d’aller chercher un deuxième trophée continental, après celui de 1968.
Elle s’est le plus souvent jouée dans le camp italien, les Espagnols étaient les maîtres du jeu, mais la Squadra a élevé la défense au rang d’art et a su piéger son adversaire grâce à un contre conclu par Chiesa (60’), avant que Morata n’égalise logiquement à dix minutes de la fin (80’).
Si elle n’a jamais atteint des sommets d’intensité et d’ivresse, la rencontre a été d’un très haut niveau tactique et technique. Et au bout d’une soirée étouffante, ce sont les Azzurri qui ont fini par s’imposer aux tirs au but.
Morata répond à Chiesa
Ce scénario d’attaque-défense s’est esquissé dès le premier coup de sifflet de l’arbitre. Comme elle sait le faire, l’Espagne a confisqué le ballon d’emblée, face à des Italiens peu habitués à courir derrière.
Une possession souvent stérile (65-35 % à la pause, 318 passes réussies contre 145), matérialisée tout de même par une frappe dangereuse d’Olmo détournée par Donnarumma (25’). Décevants, bougés, les Azzurri ont réussi à se procurer quelques contres grâce à la vista d’Insigne, mais Emerson a envoyé sa frappe sur l’arête de Simon (45’).
Alors qu’on croyait la deuxième période repartie sur le même schéma, une passe à dix impuissante et sans fin dans le camp italien, Chiesa a mis un grand coup de canif dans la défense espagnole, au bout d’un contre orchestré par Verratti et Insigne. Le fils d’Enrico a logé un merveilleux intérieur du pied droit dans le filet opposé de Simon (1-0, 60’), tandis que Busquets avait eu la balle du 0-1 quelques minutes avant (52’).
L’Espagne a attendu d’être au bord du précipice pour se montrer enfin plus tranchante. Et à l’issue d’un gros temps fort, Morata a fini par égaliser après un superbe une-deux avec Olmo, prenant toute la défense italienne à revers et battant Donnarumma du gauche (1-1, 80’). Son troisième but de l’Euro, mérité, lui qui a été très critiqué au début de la compétition.
En prolongation, la troisième pour l’Espagne en trois matches (Croatie puis Suisse), la Roja a continué de dominer. Donnarumma a repoussé un coup franc dévié d’Olmo, puis Chiellini a contré Morata (98’). La différence s’est finalement faite dans une séance de tirs au but irrespirable. Olmo et Morata ont raté leurs tentatives, envoyant les Italiens au paradis. Ils retrouveront Wembley dimanche.
Face à quel adversaire ? Réponse ce soir avec Angleterre – Danemark. Tout un pays sera derrière ses « boys », attend une première finale depuis 55 ans et rêve d’un nouveau titre après le Mondial de 1966. Pour cela, les Trois Lions devront croquer le Danemark et l’Italie en cinq jours. Il leur faudra être très fort.
ITALIE – ESPAGNE : 1-1 (0-0 ; 1-1 ; 4-2 tab)
Arbitre : M. Brych (All).
BUTS. Italie : Chiesa (60’). Espagne : Morata (80’).
TIRS AU BUT.
Italie : Belotti, Bonucci, Bernardeschi, Jorginho (réussis), Locatelli (loupé).
Espagne : Moreno, Alcantara (réussis), Olmo, Morata (loupés).
AVERTISSEMENTS. Espagne : Busquets (51’). Italie : Toloi (98’).
ITALIE : Donnarumma – Di Lorenzo, Bonucci, Chiellini (cap.), Emerson (Toloi, 73’) – Barella (Locatelli, 85’), Jorginho, Verratti (Pessina, 73’) – Chiesa (Bernardeschi, 107’), Immobile (Berardi, 61’), Insigne (Belotti, 85’). Sél. : Roberto Mancini.
ESPAGNE : Simon – Azpilicueta (Llorente, 85’), Garcia (P. Torres, 109’), Laporte, Alba – Koke (Rodri, 70’), Busquets (cap., Alcantara, 106’), Pedri – F. Torres (Morata, 62’), Oyarzabal (Moreno, 70’), Olmo. Sél. : Luis Enrique.
