A moins de quatre mois de l’élection présidentielle de 2016, la mouvance et l’opposition n’ont pas encore choisi leur candidat. Au sein de l’opposition on tient grand compte de l’équation tandis que dans la mouvance on reste attentive au choix et à l’orientation que donnera le chef de l’Etat, Boni Yayi. Pour succéder à l’actuel locataire de la marina, plusieurs noms sont cités au sein de la mouvance dont celui de Lionel Zinsou. Sera-t-il ou ne sera-t-il pas sur la liste de départ en février prochain ? Qu’est ce qui motive sa candidature ? La raison ? Le consensus ? Cette candidature divisera t-elle ou non la mouvance ? Des questions qui agitent depuis actuellement les chapelles politiques de notre pays.
La classe politique opposée à Boni Yayi veut le pouvoir. Bruno Amoussou de l’Union fait la Nation et ses alliés sont clairs. Ils ne veulent plus faire l’opposition en 2016. L’équation de 2016 reste une opération dont ils tiennent grand compte. Quant à la mouvance, elle reste attentive au choix et à l’orientation que donnera le Président de la République. Parmi les choix possibles, celui de Lionel Zinsou. La posture de l’homme fait de lui un candidat à prendre au sérieux.
En réalité, Lionel Zinsou est un grand homme des milieux politiques avertis en Afrique comme en Europe, notamment la France. De par ses occupations par le passé, il a un carnet d’adresses qui inspire respects et admiration. Ceci est un atout. Ici il est question du challenge du développement.
Mais pour le cas du Bénin, il y règne une atmosphère politique belliqueuse caractérisée par le fourvoiement de la classe politique dans des choix et considérations délétères. Lionel Zinsou a surgi lundi dernier et se présente comme un calmant, le candidat de la paix, du consensus. On sait pour pérenniser le climat de paix qui règne dans notre pays, il urge une possible candidature de la paix et de la cohésion nationale. Lionel Zinsou est cité comme celui qui n’appartient à aucune chapelle et querelle politique. Il est présenté par ses détracteurs comme un valet de la France-Afrique. Au sein de la mouvance, d’autres le prenne pour un néophyte, un ouvrier de 25è heure, un trouble-fête. Sera-t-il sur la ligne de départ en février 2016 ? Du moins en tant que candidat de la mouvance ? La mouvance, elle, est dans l’attente du choix de son candidat. Et ce choix ne se fera pas sans Boni Yayi l’homme charismatique de la grande famille mouvancière. Son orientation importe beaucoup. Et il est attendu à faire le choix de la raison. La raison qui est généralement considérée comme une faculté propre de l’esprit humain dont la mise en œuvre lui permet de fixer des critères de vérité et d’erreur, de discerner le bien et le mal et aussi de mettre en œuvre des moyens en vue d’une fin donnée. Elle permet donc de diriger. La mouvance attend donc que Boni Yayi l’oriente pour le choix de la satisfaction, de la continuité car le Bénin repartira à zéro si le pouvoir échappe à la mouvance en 2016. Il devra œuvrer pour éviter au Bénin d’être à la traine des diplomaties du monde. Entre Lionel Zinsou et les autres prétendants de la mouvance à la succession de Boni Yayi, lequel apparait comme une chance pour un Bénin à la croisée du développement ? On n’a pas besoin de tourner en rond. Et le choix de Yayi ainsi que son orientation sont vivement attendus par la mouvance qui reste dans l’attentisme pour le choix de la raison, de la satisfaction des acteurs de la mouvance et du peuple béninois qui le soutiennent depuis bientôt 10 ans.