La Chine annonce la fin de son plan zéro Covid et la réouverture de ses frontières. Les voyageurs en provenance de Chine vont donc pouvoir à nouveau se rendre à l’étranger. Et cela provoque l’inquiétude de certains pays de l’Union européenne.
Alors que l’Italie est envahie de touristes pour les fêtes de fin d’année, les autorités sanitaires, alarmées par la levée des mesures de restriction en Chine, ont décidé de soumettre tous les voyageurs en provenance de ce pays à des tests antigéniques. Depuis le 26 décembre, près de 100 touristes chinois, sur les 210 déjà arrivés à l’aéroport de Milan Malpensa, ont été détectés positifs au Covid-19, rapporte notre correspondante à Rome, Anne Le Nir. Le gouvernement italien a donc décidé de rendre les tests antigéniques rapides obligatoires pour tous les voyageurs arrivant de Chine, y compris ceux en transit.
Selon le ministre de la Santé, Orazio Schillaci, cette mesure s’avère nécessaire pour garantir la surveillance et l’identification d’éventuels nouveaux variants du virus, afin de protéger la population italienne. Le ministre de la Santé a précisé qu’il était en contact avec les autorités compétentes des autres pays membres de l’Union européenne pour définir une stratégie commune.
En Belgique, c’est le bourgmestre de la très touristique ville de Bruges qui souhaite surveiller l’entrée des touristes chinois, avec des tests ou un certificat de vaccination. Il voudrait des décisions au niveau européen, explique notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota.
La France prête à étudier toutes les mesures utiles
Le gouvernement français, lui, assure « suivre très attentivement l’évolution de la situation en Chine ». Mercredi 28 décembre, le ministre de la Santé se dit « prêt à étudier toutes les mesures utiles qui pourraient être mises en œuvre en conséquence, en lien avec les partenaires européens de la France, et dans le cadre juridique qui existe aujourd’hui ».
Depuis le 1er août 2022 et l’adoption de la loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, les voyageurs n’ont plus aucune formalité à accomplir avant leur arrivée en France, peu importe le pays ou la zone de provenance. Ce texte laisse cependant la possibilité au gouvernement d’imposer, jusqu’au 31 janvier, la présentation d’un test négatif avant l’entrée sur le territoire pour les personnes de plus de 12 ans « en cas d’apparition et de circulation d’un nouveau variant de Covid-19 susceptible de constituer une menace sanitaire grave ».
D’après les dernières recommandations du Conseil européen, publiées le 13 décembre dernier, aucun État membre ne devrait restreindre l’accès à son territoire pour des raisons de santé publique, sauf en cas d’apparition d’un nouveau variant ou d’aggravation de l’épidémie. Ce fut le cas en novembre 2021 lorsque les 27 s’étaient mis d’accord pour fermer leurs frontières extérieures à plusieurs pays d’Afrique australe, après l’apparition du variant Omicron.