L’imam Mahmoud Dicko de retour sur la scène politique malienne qu’il n’a vraiment pas quitté. Dimanche 28 novembre, après la cérémonie de prière organisée à Bamako, il s’est exprimé en langue locale bambara et en français sur la situation du Mali. Il a notamment affirmé que la situation de son pays n’était pas bonne.
En langue locale bambara, l’imam Mahmoud Dicko s’est adressé aux autorités maliennes : « Vous êtes nos fils ! Dieu vous a confié la gestion du pays. Mais nous avons constaté que ça ne va pas… » Il explique que lui et d’autre religieux ont demandé à rencontrer les actuels dirigeants maliens pour évoquer la situation du pays, mais pour le moment, ils sont face à une porte fermée.
Très politique comme d’habitude, l’imam Mahmoud Dicko qui cherche visiblement à se repositionner sur la scène, évoque cette fois-ci en français les rapports de son pays avec l’étranger, notamment avec les autres pays membres de la Cédéao. Et là, localement, il choisit clairement le camp des colombes contre celui des faucons.
« Je me permets de demander à la communauté internationale, singulièrement aux pays voisins et frères, ceux surtout de la Cédéao, leur indulgence, leur compréhension et leur accompagnement. Notre pays traverse une situation difficile aujourd’hui. Le peuple malien est un peuple reconnaissant, nous ne sommes pas un peuple ingrat. »
Les partisans de l’imam qui a contribué à la chute de l’ancien président malien IBK préviennent : désormais, on l’entendra de plus en plus souvent.
RFI