Le député Richard Allosohoun est élu vice-président du comité interparlementaire de l’Uemoa. Le député béninois a été plébiscité le 20 mars 2023 à l’occasion de la première session ordinaire de l’année 2023 du comité interparlementaire (CIP) de l’espace Uemoa qui se déroule depuis le 13 mars dernier à Niamey au Niger et prend fin le vendredi 24 mars.
C’est une promotion de l’élu UP-R de la 11è circonscription électorale. Avant son élection, Richard Allosohoun occupait le poste de rapporteur du sous comité des affaires générales et institutionnelles au sein du CIP/ Uemoa. Selon plusieurs observateurs, l’élection de l’He Allossohoun au poste de vice-président du CIP-Uemoa est une prime à son engagement et au sacrifice consentis par le député béninois pour aider l’institution à atteindre ses objectifs.
Depuis le 13 mars à Niamey, le nouveau vice-président du CIP-Uemoa et ses pairs examinent des sujets relatifs aux politiques de renforcement de l’institution, l’apport des députés des huit pays dans la définition d’un cadre juridique et institutionnel capable d’impulser une nouvelle dynamique pour l’intégration économique et monétaire dans l’espace.
L’He Richard Allosohoun participe aux travaux sur la base des contributions innovantes non seulement pour mettre le parlement de l’Uemoa au cœur des actions de développement communautaires mais aussi pour assurer une franche collaboration entre les États membres.
La performance du Bénin , un cas d’école
Cette 51ème session du Comité interparlementaire de l’Uemoa qui se déroule à Niamey est aussi un cadre de reconnaissance et de valorisation de la politique intérieure du Bénin notamment en ce qui concerne les options de gouvernance économique.
En effet, le rapport annuel 2022 de la commission de l’Uemoa porte sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union. Au cours de la session, il a été présenté aux députés par le président de la commission, Abdoulaye Diop qui a donné un aperçu sur les prix et les taux d’inflation dans l’espace Uemoa. Il ressort qu’en 2022, le taux d’inflation annuel moyen s’est stabilisé à 7,5% contre 3,6% en 2021. Selon les résultats détaillés du rapport, le Bénin est en tête des pays de l’espace Uemoa ayant réussi à maîtriser l’inflation sur la chaîne économique. Le Bénin est, en effet, en tête avec (+1,2%) de taux d’inflation devant le Burkina Faso (+14,5%), la Côte d’Ivoire (+5, 1%), la Guinée Bissau (+ 7,7%) le Mali (+ 10,0%) le Niger (+ 4,1%); le Sénégal (+9,8%) et le Togo (+7,3).
Les critères de convergence admis dans la Zone Uemoa prescrivent aux pays membres de maintenir le taux d’inflation à 3% maximum. Les résultats du rapport renseignent que le Bénin est le seul pays à tenir cet engagement. Aucun autre pays de l’espace n’a réussi à maintenir son inflation en dessous de 3%. Cette performance n’est pas le fruit du hasard dans un contexte de conjoncture économique mondiale où tous les pays du monde et d’Afrique font face aux contrecoups de la guerre entre la Russie et l’Ukraine et beaucoup d’autres corolaires.
Faut-il le rappeler, le gouvernement Talon a pris une batterie de mesures dès les premiers signes de la flambée des prix. Il s’agit des mesures douanières, les maintiens sur le marché domestique des produits de grande consommation, la renonciation à la perception de certaines taxes sur certains produits importés, les subventions pour rendre accessible les produits de grande consommation, etc. Ces différentes mesures du gouvernement ont permis au Bénin de maîtriser le taux d’inflation.
Dans le rapport annuel présenté par le président de la commission Abdoulaye Diop, un point d’honneur a été mis sur la performance du Bénin devenue un cas d’école. Les autres pays de l’espace ont été invités à apprendre de l’expérience du Bénin afin de respecter les normes prescrites par l’Uemoa.
S.E.
