L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, qui fait l’objet d’une enquête sur son rôle dans l’attaque violente contre le siège d’institutions nationales à Brasilia le 8 janvier, a demandé un visa de six mois pour rester aux États-Unis, a indiqué lundi 30 janvier son avocat.
L’ancien président d’extrême droite avait quitté le Brésil pour la Floride deux jours avant l’investiture de Lula, le 1er janvier, et son visa actuel devrait bientôt expirer, selon le cabinet d’avocats AG Immigration.
Monsieur Bolsonaro serait entré aux États-Unis avec un visa délivré aux dirigeants en visite, qui expire ce mardi étant donné qu’il n’est plus en mission officielle. Interrogé sur la demande de visa de Jair Bolsonaro, le département d’État a répondu que ce type d’information était confidentiel aux États-Unis.
L’ex-président brésilien avait indiqué à l’antenne de CNN au Brésil qu’il comptait rentrer à la fin du mois de janvier et qu’il réfléchissait même à avancer son retour pour raison de santé. Jair Bolsonaro avait été victime d’une agression à l’arme blanche en 2018 lors d’un déplacement électoral. Il a, depuis, subi plusieurs interventions chirurgicales pour occlusion intestinale.
Des élus démocrates en colère
Le 8 janvier, des milliers de partisans de M. Bolsonaro, mécontents de la victoire de Lula da Silva sur l’ex-président d’extrême droite lors de l’élection présidentielle d’octobre 2022, ont envahi et vandalisé le palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême à Brasilia.
Quelques jours après, des élus démocrates avaient appelé à ce que Joe Biden révoque le visa de Jair Bolsonaro, refusant que les États-Unis servent de refuge à l’ancien dirigeant. Anderson Torres, ex-ministre de la Justice bolsonariste, a, lui, été arrêté le 14 janvier dans le cadre de l’enquête sur les saccages, alors qu’il rentrait en avion des États-Unis.
Avec AFP