L’ancien colonel guinéen Claude Pivi a bien été extradé vers la Guinée depuis le Libéria, où il a été arrêté. Toute la journée, des informations parfois contradictoires ont circulé sur son lieu de détention. Et finalement, l’ancien fugitif condamné à la perpétuité pour son rôle dans le massacre du 28 septembre 2009, se trouve jeudi 19 septembre dans la prison de la ville de Coyah, à une cinquantaine de kilomètres de Conakry.
C’est une information révélée par Jeune Afrique et confirmée par RFI : Claude Pivi se trouve dans la prison de la ville de Coyah. Une prison récente, puisqu’elle a été reconstruite il y a peu, et qui est donc considérée comme moderne et bien sécurisée.
Le procureur militaire de Conakry avait pourtant indiqué jeudi 19 septembre à la mi-journée que l’ancien fugitif avait été renvoyé à la prison centrale de Conakry. Soit d’où Claude Pivi s’était évadé en novembre dernier.
Mais personne dans la capitale ne semblait confirmer cette information. L’avocat de Claude Pivi assurait même avoir dépêché quelqu’un sur place, et que son client y était « introuvable ». Cela avant d’expliquer plus tard dans la journée que les autorités judiciaires lui avaient demandé de garder son lieu de détention secret.
Quelques heures plus tard, l’avocat confirme que son client est bien à Coyah, après que le garde des Sceaux l’a déclaré dans une interview accordée à nos confrères de Jeune Afrique.
L’avocat de Claude Pivi assure que son client est certes « malade », mais il se porte « mieux » et qu’il pourra lui rendre visite dès vendredi 20 septembre.
Selon une source officielle guinéenne, Claude Pivi souffre d’un diabète aigu, pour lesquels il a besoin de médicaments. C’est en suivant cette piste que les autorités libériennes auraient retrouvé sa trace, permettant mettre fin à une cavale qui durait depuis près d’une année.
Plusieurs sources démentent que le fils de Claude Pivi, Verny Pivi, ait été arrêté en même temps que son père. Cela dément une information initialement annoncée par le président du CNT Dansa Kourouma mercredi.