Dans le cadre des activités de recherches scientifiques, l’Académie Nationale des Sciences, Arts et Lettres du Bénin (ANSALB) a organisé ce vendredi 28 juin 2024, à l’Institut des Sciences biomédicales appliquées (ISBA) à Cotonou, une rencontre d’échanges sur l’état des lieux et les perspectives de la pratique génétique médicale au Bénin.
A cette activité, on notait la présence de médecins, pharmaciens du secteur public et privé, des enseignants-chercheurs…. L’objectif est de contribuer à une meilleure connaissance, aptitude et pratique du diagnostic de pathologies génétiques courantes et d’échanger avec différents acteurs de l’expérience béninoise en matière d’identification médico-légales.
Trois professeurs Jules Alao, Anatole Laleye Et Herbert Solevo ont exposé sur la génétique médicale au Bénin : état des lieux, défis et perspectives. Cette rencontre d’échanges qui est le vendredi de l’Académie a réuni des scientifiques, des chercheurs et des experts qui ont éclairé les participants sur la pratique de la génétique médicale au Bénin, ce qui se réalise et ce qui pourrait se réaliser prochainement dans la génétique pour éviter la naissance d’enfants a problème génétique.
Les professeurs ont également eu l’occasion de discuter des défis auxquels sont confrontés les biologistes dans le domaine et des perspectives d’avenir. Le professeur JULES ALAO a évoqué la possibilité d’identifier les maladies génitales, les soigner et faire recours à l’extérieure pour certains cas. Il a aussi insisté que les femmes ayant plus de 35 ans devrait faire des échographies anténatales pour savoir si le fœtus est atteint ou non de la trisomie 21. Les futurs encadrés devraient être bien équipés et supervisés pour le bien-être de tous.
Répondant aux questions de la presse sur le sujet, le Professeur François Abiola, un Académicien explique : « Dans certains pays, lorsque nous avons des enfants malformés, on parle des ‘’tohossou’’ Mais dans les pays très avancés, ils ne connaissent pas de ‘’tohossou’’. Ils essayent d’expliquer pourquoi l’enfant est comme ça. Nous sommes en train d’entrer dans cette ère aussi pour qu’on puisse expliquer chaque cas, ce que nous avons appelé des maladies qualitatives ». Comme les conférenciers l’ont dit, Professeur Abiola ajoute : « nous sommes en train de vaincre les maladies pathologiques, les maladies infectieuses. Il faut maintenant faire face à ces maladies qualitatives, génétiques dont les traitements sont difficiles ». Parlant de chiffres, le Professeur Abiola citant le premier conférencier fait savoir que « en ce qui concerne les maladies génétiques qui font perdre les muscles à un enfant, pour les stabiliser, pas pour les traiter, il faut 500.000 euros par an. C’est vrai que dans certains pays surtout la France, il y a des appuis financiers mis en place par les politiques pour qu’aucun enfant qui souffre déjà de ces maladies, que ces parents puissent être pris en charge pour accompagner cet enfant ».
A cette rencontre d’échanges, les conférenciers ont eu l’occasion d’exposer leurs riches expériences à tous les participants. L’objectif est la vulgarisation des données scientifiques de cette expérience et une meilleure perception par les décideurs de la pratique de la génétique médicale et d’échanger avec différents acteurs de l’expérience béninoise en matière d’identification médico-légales.
Plusieurs participants ont noué contacts avec eux et cherchent à en apprendre davantage de cette question.
Emmanuel A.T.
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