Dans le choc du premier tour du Championnat d’Europe des nations, l’Italie n’a pas existé face à une solide équipe espagnole, jeudi 20 juin. Dominés de bout en bout, les vice-champions d’Europe se sont inclinés logiquement à Gelsenkirchen (1-0). La Roja a déjà son billet pour la phase à élimination directe.
La première journée du groupe B de l’Euro 2024 avait donné une première indication. Oui, l’Espagne et l’Italie étaient bien parties en l’emportant chacune de son côté. Mais l’impression et le résultat n’étaient pas les mêmes. La Furia Roja avait croqué la Croatie (3-0) alors que la Squadra Azzurra avait dû s’employer pour l’emporter contre l’Albanie. Le rendez-vous de ce 20 juin à la Veltins-Arena de Gelsenkirchen a confirmé l’état des forces en présence : l’Espagne est bien un ton au-dessus de l’Italie.
D’entrée, les Ibériques ont donné le « la » avec un coup d’accélérateur de Nico Williams sur l’aile gauche. Son centre a trouvé la tête de Pedri, et Gianluigi Donnarumma a dû sortir une parade réflexe pour garder sa cage inviolée. Quelques minutes plus tard, Williams était à la réception d’un service du capitaine Alvaro Morata, mais le cadre s’est dérobé. À son aise, l’Espagne a insisté encore plus tard avec une grosse frappe lointaine de Fabian Ruiz, repoussée par Donnarumma, son coéquipier du PSG.
Williams déchaîné, l’Italie malchanceuse
Ultra-dominée, incapable de répondre au défi proposé, l’Italie a finalement cédé en début de seconde période. Williams, intenable, a encore échappé à l’arrière-garde depuis son aile gauche. Son centre a été dévié de la tête par Morata, et Riccardo Calafiori, le défenseur central italien, a envoyé malencontreusement le ballon au fond de ses propres filets (55e). Un coup du sort pour les Italiens, mais aussi une traduction au tableau d’affichage de la domination claire de l’Espagne depuis le coup d’envoi.
Luciano Spalletti, le sélectionneur de l’Italie, a revu ses plans et insufflé du sang neuf. Son équipe n’a malgré tout pu inverser le cours de la rencontre. L’Espagne a confisqué le ballon et même failli corser l’addition via Nico Williams, véritable poison pour la défense italienne. L’ailier de l’Athletic Bilbao, à l’entrée de la surface, a déclenché un tir enroulé qui est venu mourir sur la barre transversale. En fin de rencontre, la Squadra Azzurra a tenté un baroud d’honneur, en vain.
Ça fait donc deux victoires convaincantes en deux matches pour l’Espagne, qui confirme son statut dans cet Euro et tient son billet pour les huitièmes de finale, comme l’Allemagne (groupe A). Luis de la Fuente et ses hommes, assurés de terminer en tête du groupe B, vont pouvoir aborder leur dernier match du premier tour contre l’Albanie le 24 juin avec sérénité. L’Italie, trop inoffensive jeudi soir, aura la pression face aux Croates.