Les sages et notables démocrates invitent la population à sortir massivement le 28 avril prochain. A l’occasion d’une déclaration dans l’après-midi de ce jeudi 18 avril 2019, au Chant d’oiseau à Cotonou pour prôner l’unité nationale et la paix, l’ancien ministre de la Défense de l’ex-président Nicéphore Soglo et ancien questeur de l’Assemblée nationale, Georges Guédou et ses sages et notables démocrates ont appelé les populationsà aller voter dans la paix le 28 avril prochain pour qu’après, l’on puisse se pencher sur les imperfections des textes.
Les sages et notables démocrates sont unanimes à reconnaître la situation critique qui a cours dans le pays. A travers leur porte-parole, DahGuédou, ces sages ont invité « tous les acteurs à ne regarder que dans une seule direction : celle de la sauvegarde, de la préservation des acquis fondamentaux de notre grande et inimitable conférence des forces vives de la Nation ».
Ces sages et notables démocrates sont clairs. Il s’agit de tenir compte du Bénin d’abord. « … c’est à ce prix, et à ce prix seulement, nous pouvons grâce à un sursaut patriotique nationaliste, patriotique et citoyen sauver notre Nation, sauver notre démocratie et sauver enfin cette patrie que nous a laissé nos vaillants héros nationalistes dont certains sont morts et exilés pour la bonne cause », souligne DahGuédou..
Le scénario catastrophique n’arrangerapersonne, estime l’ancien ministre Georges Guédou. « Comme le dit une chanson zaïroise (actuelRdc), en l’absence de consensus lorsque ça éclate de toutes parts, tout est cadavéré, il n’y plus de mouvance, il n’y a plus d’opposition, il n’y a plus d’assemblée nationale, il n’y a plus de cour constitutionnelle, il n’y a plus, il n’y a plus rien. Il y a seulement le chaos, et le chaos n’est souhaitable nulle part », prévient-il.
Ces sages et notables n’ont pas une solution toute faite. Toutefois, ils proposent une approche de solution dans le cadre des législatives prochaines. « Nous n’avons pas de solutions miracles, mais nous suggérons que chaque citoyen suive scrupuleusement la voie de sa conscience et après nous prendrons des dispositions idoines pour les élections communales, locales et la présidentielle en tenant compte de cette crise pour que l’opposition et la mouvance aillent aux élections de manière inclusive », plaideDahGuédou.
Selon lui, chaque citoyen doit aller accomplir son devoir civique le 28 avril prochain. « Sauvons le Bénin d’abord. Nous invitons tous les acteurs à ne regarder que dans une seule direction, celle de la sauvegarde de la paix, de la préservation des acquis fondamentaux de notre grande et imitable conférence des forces vives de la nation », a-t-il précisé.
Selon DahGuédou, le Bénin est passé par des épreuves hardies qui ont failli l’engloutir dans les vagues et turbulences socio-politiques, socio-économiques et même socio-éthiques. « Nous avons même failli perdre les fondements de nos valeurs les plus chères que sont la solidarité, le sens de l’honneur, l’éthique, le goût du travail et du travail bien fait, le respect de la chose publique, la défense de la patrie, l’effort, la curiosité scientifique et intellectuelle, et j’en passe ».
DahGuédou a touché un point sensible, la révision de la loi fondamentale. « Il y a des situations que notre constitution n’a pas prévues, Il faut faire la relecture de ce texte vieux de 30 ans », a-t-il suggéré.
En effet, pour le porte-parole des sages et notables démocrates, bien qu’étant efficace et fonctionnelle, la Constitution du 11 décembre 1990 comporte des imperfections qui ont failli « nous conduire à des catastrophes ». Il cite notamment l’organisation des premières élections par le ministère de l’Intérieur en 1991, l’invalidation des plus de 400.000 voix à un candidat au second tour, le match amical, le K.O de 2011 et les problèmes actuels relatifs à l’application du code électoral et de la charte, lois pourtant votées par le Parlement et promulguées par l’Assemblée nationale et le gouvernement.
C’est dire que la loi fondamentale, malgré son efficacité comporte des imperfections sur lesquelles il est temps de s’y pencher. Le chef de l’Etat, Patrice Talon, a tenté en vain d’y apporter quelques touches. Et il va falloir s’y pencher vraiment alors qu’il est temps.
DahGuédou, les sages et notables démocrates le souhaitent si bien, mais pour l’urgence de l’heure afin d ‘éviter un vide juridique pour notre parlement faute d’élection, ces sages et notables démocrates invitent les populations à aller voter dans la paix pour qu’après, l’on puisse se pencher sur les imperfections des textes.