Au Bénin, un gisement du pétrole sera remis en exploitation en 2025. Après l’annonce du ministre des mines, Samou Adambi, c’est le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, qui donne des précisions sur le site d’exploitation du pétrole au Bénin à partir de 2025..
Le Bénin, pays producteur et exportateur du pétrole d’ici 2025. Le ministre de l’énergie, de l’eau et des mines, Samou Adambi, a annoncé le jeudi 24 octobre 2024, que le Bénin deviendra un pays exportateur de pétrole dès 2025Lors de sa rencontre hebdomadaire avec les médias, jeudi 31 octobre 2024, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji a confirmé la nouvelle. Le Bénin va produire et exporter du pétrole à partir de 2025. L’information ne devrait pas surprendre les Béninois, selon le secrétaire général adjoint du gouvernement.
Le Bénin a déjà été, par le passé, un pays producteur et exportateur de pétrole, rappelle Wilfried Houngbédji. Le porte-parole ajoute que la production annoncée à partir de 2025 concerne les résidus du bloc 1 du champ pétrolier de Sèmè-Kraké. Ce gisement avait été exploitée dans les années 80. Ces résidus sont estimés à « quelques millions de barils potentiellement », a fait savoir Wilfried Léandre Houngbédji.
Exploration en vue d’autres blocs
Si le bloc 1 sera en exploitation, d’autres blocs seront explorés, selon le gouvernement. « Il y a des promesses de gisements ici ou là. (…) Les blocs qui ne seront pas en exploitation l’année prochaine vont faire l’objet de prospections avancées pour nous situer définitivement sur l’existence et l’exploitabilité des gisements qui sont disponibles dans notre sous-sol », a précisé Wilfried Houngbédji.
Le porte-parole ajoute qu’il y a « des indices par endroits offshore et onshore d’après le scanning qui avait été fait de notre sous-sol ». Maintenant, « il nous revient de faire la prospection par les entreprises spécialisées qui sauront nous dire exactement ce qui est disponible, en quelle quantité et comment nous pouvons les mettre en exploitation », indique-t-il.
Ne faudrait-il pas attendre la fin des recherches poussées avant de commencer l’exploitation ? A cette question, Wilfried Houngbédji répond. C’est une question de stratégie, dit-il. Pour qu’une entreprise soit intéressée à venir à Sèmè-Kraké pour se mettre à exploiter le reste de ce puits de pétrole, elle a certainement « des certitudes quant aux promesses de découverte d’autres gisements ou de l’actuel en étendue plus importante ».
Quid des infrastructures du pipeline Bénin-Niger
La reprise de la production du pétrole par le Bénin coïncide avec l’exploitation du pipeline Niger-Bénin. Aux sceptiques, le porte-parole a été on ne peut plus clair. « Le Bénin a produit le pétrole dans les années 80 sans qu’il ait été nécessaire d’avoir un pipeline. Aujourd’hui que nous nous mettions à exploiter le même gisement, il n’y a aucun lien avec les infrastructures réalisées avec la partie nigérienne », dit-il.
Les accords entre le Bénin, le Niger et la Chine prévoient aussi le cas où le Bénin deviendrait producteur et exportateur du pétrole. Si le Bénin a besoin demain de recourir aux infrastructures en place, « tout cela est prévu aux accords et les techniciens en la matière savent très bien faire la part des choses », a expliqué Wilfried Houngbédji.
L’exploitation du bloc 1 du champ pétrolier de Sèmè-Kraké qui commencera en 2025 ne nécessite pas le recours aux infrastructures réalisées dans le cadre de la coopération tripartite entre le Niger, le Bénin et la partie chinoise, a souligné le porte-parole du gouvernement.
A.C.C.
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