Dans la matinée du vendredi 12 mai 2023, plusieurs étudiants ont été chassés d’un bâtiment inachevé à l’Université d’Abomey-Calavi. Sonagnon Oké, chef sécurité de l’UAC explique les mobiles de cette intervention policière et fait des mises en garde.
Plus de 300 occupants illégaux du bâtiment BID au campus de l’Université d’Abomey-Calavi ( UAC) ont été renvoyés par les éléments de la police républicaine ce vendredi 12 mai. Plusieurs objets ont été retrouvés dans les affaires personnelles de ces étudiants. Il a été retrouvé dans les affaires menottes gaz lacrymogènes, machine à coudre, machette, moto à l’effigie d’un réseau de téléphonie mobile. Pour besoin d’enquête, trois individus ont été interpellés.
Selon les explications de Sonagnon Oké, Chef sécurité de l’UAC, beaucoup de gens prennent ce lieu du savoir comme leur demeure familiale. « Nous assistons à un phénomène sur ce campus depuis des années. Des gens vivent ici, se marient ici, font des enfants et les enfants sont scolarisés ici », informe-t-il. La durée normale pour un étudiant d’obtenir sa licence, selon Sonagnon Oké, « c’est 3 ans, mais certains font déjà 7 ans, 10 ans là et fondent même leur famille sur le campus », déploré le responsable sécuritaire. Ce phénomène, selon le Chef sécurité de l’UAC constitue un danger pour l’université. Surtout le bloc des filles est à côté du bâtiment inachevé. Un homme aurait pris par le mur pour tomber sur une fille sous la douche dans sa cabine, révèle monsieur Sonagnon Oké.
Le Chef sécurité de l’UAC met en garde
Le Chef sécurité de l’UAC met en garde tous les soit disant étudiants chassés qui tenteraient de revenir dans ces bâtiments. « Ceux qui sont sortis du bâtiment aujourd’hui seront libres de leurs mouvements. Mais ceux qui vont essayer de se reloger dedans seront présentés au procureur. On ne peut pas accepter les sans logés…», prévient Sonagnon Oké.
Quant à Francisco Fiossi, DG du Comité d’Actions pour le Bien-être et l’environnement, il se dit préoccupé par le cas des étudiants innocents dans le lot. Il plaide pour leur prise en charge surtout ceux qui ont quitté très loin. « Si le Rectorat en collaboration avec le COUS-AC peut faire quelque chose pour ces étudiants, ce serait très bien», suggère-t-il. Selon Francisco Fiossi, certains étudiants sont vraiment venus sur le campus pour étudier « mais ils viennent de très très loin et n’ont pas où se loger».
F.K