Au Burkina Faso, le tribunal militaire de Ouagadougou vient de rendre son verdict dans l’indemnisation des familles de victimes dans l’affaire sur l’assassinat du président Thomas Sankara et ses douze compagnons.
Il sera versé un 1 franc symbolique aux ayants-droit du président Thomas Sankara. C’est ce que la famille avait réclamé en guise de dommages et intérêts. Pour elle, seul la vérité et la justice importaient.
Le tribunal a en revanche rejeté leur demande de restitution des biens du père la révolution burkinabè. La famille avait souhaité que soient rétrocédés son revolver, son alliance et biens d’autres effets personnels. « Bien sûr que nous déplorons la décision de la chambre de ne pas accéder à cette requête. Mais avec la famille, nous allons certainement aviser. Certains préjudices sont objectifs, la famille nous dira ce qu’il faut faire », explique Maître Benewendé Sankara, l’un des avocats de la famille Sankara.
Sur le certificat du décès du capitaine Thomas Sankara, il est mentionné « mort naturelle ». La famille avait souhaité qu’un autre document soit établi, conformément aux causes du décès. Requête rejetée également par le tribunal. « Je n’ai pas encore les motivations du jugement. Nous n’avons pas les arguments. Est-ce que cela est dicté par le fait que celui qui est poursuivi a été purement et simplement blanchi ? s’interroge Maître Benewendé Sankara. Je n’en sais rien, mais il faut que nous ayons les commentaires de la décision pour savoir quel a été le motif. »
Le tribunal condamne Blaise Compaoré, Hyacinthe Kafando, Gilbert Diendéré et les autres reconnus coupables à payer des sommes allant 2,5 à 50 millions de francs CFA à chacun des ayants droits des douze autres victimes au titre des préjudices moraux et économiques.
RFI