La commercialisation des faux médicaments se passe à la barbe et au nez des autorités béninoises. Pire, face à ce fléau, ces autorités manifestent un grand mutisme. L’ordre des Pharmaciens du Bénin a quant à lui, organisé ce dimanche 23 octobre 2016 une marche pour tirer la sonnette d’alarme. Ces professionnels de la santé invitent toutes les institutions de la République surtout le gouvernement, les députés et les autorités politico administratives à œuvrer pour éradiquer du Bénin, ce fléau.
L’Ordre des pharmaciens du Bénin appuyé par les Organisations Non gouvernementales, les associations, les syndicats… ont organisé une marche de la place de l’Etoile rouge au stade feu général Mathieu Kérékou de Cotonou ce dimanche pour dénoncer la commercialisation des faux médicaments au Bénin. Les marcheurs ont attiré l’attention des gouvernants actuels sur la vente des faux médicaments en République du Bénin. Des mesures diligentes doivent être prises contre ce fléau qui tue à petit coup les populations béninoises. Du moins, les sanctions doivent être prises à l’encontre des auteurs.
Pour information, les médicaments génériques font 10% de mal et 90% de bien à l’organisme humain. Alors, qu’en dira-t-on des faux médicaments ? C’est du poison en perspective que prennent les consommateurs des médicaments de la rue.
Depuis la place de l’Etoile rouge jusqu’au stade général Mathieu Kérékou, les pharmaciens et autres ont dénoncé ce fléau qui ruine la santé publique. Les messages inscrits sur leur pancarte invitent entre autres, le gouvernement, les députés, les autorités administratives à divers niveaux à s’engager aux côtés de l’Ordre des Pharmaciens du Bénin pour lutter efficacement contre les criminels pharmaceutiques. A ne pas en douter, cette marche répond aux décisions finales prises à l’issue de la 12ème journée africaine organisée à Cotonou contre les faux médicaments il y a sept (7) ans.
Plusieurs messages de soutien ont été lus par les acteurs de la société civile et autres à l’issue de cet événement. Sur l’esplanade, le président de l’Ong ALCRER a indiqué que cette marche n’est pas seulement celle des pharmaciens, « c’est une marche de tout le peuple béninois ». Pour Martin Assogba, la sensibilisation doit continuer dans les maisons, dans les villages, dans les quartiers… Aussi, doit-on « continuer à sensibiliser les populations à payer les médicaments génériques qui coûtent moins chers » a-t-il conclu.
Même son de cloche pour la présidente de l’Ordre des Pharmaciens du Bénin. Pour Dr Toukourou, le gouvernement en premier le président de la République, les députés à l’Assemblée nationale, les institutions de la République doivent aussi orienter leurs actions dans la lutte contre les faux médicaments. Car, ailleurs ajoute-t-elle, « tant que ces médicaments continuent d’être sur le marché, nous devons sensibiliser, marcher…».
Le Directeur National de la santé publique, présent à l’occasion a déclaré que ces différents cris de cœurs trouveront bientôt leur solution à travers les différentes actions que projettent les nouveaux dirigeants du pays notamment le ministère de la santé. « Je voudrais vous dire que le ministre adhère à cette lutte. Il a donné les instructions pour que la lutte contre les faux médicaments soit une réalité », a souligné Dr François Kossouho. Et si l’acte est joint à la parole, c’est dire que les vendeurs de faux médicaments auront bientôt des jours sombres.