Ce mercredi, la ministre de la Communication sud-africaine a été suspendue pour deux mois pour ne pas avoir respecté les mesures destinées à lutter contre le coronavirus dans son pays. Un scandale qui en rappelle un autre, cette fois au Nigeria.
C’est une affaire embarrassante pour le gouvernement sud-africain : Stella Ndabeni Abrahams, la ministre de la Communication, aurait participé à un déjeuner, bravant l’obligation de se confiner. Sur une photo qui aurait pu passer inaperçue, on peut voir la ministre attablée, tout sourire, aux côtés de cinq personnes au domicile d’un ancien ministre de l’Éducation, Mduduzi Manana. Pas de distance particulière entre chaque convive.
Sur les réseaux sociaux, cette image a rapidement soulevé une vague d’indignation, car pour stopper la flambée de l’épidémie, Pretoria a imposé un confinement strict jusqu’au 16 avril. Seuls les déplacements indispensables pour faire des courses ou pour se soigner sont autorisés. Or, la ministre de la Communication multipliait justement, ces derniers jours, les messages pour insister sur l’importance d’appliquer à la lettre ce confinement.
Suspendue pour deux mois
Embarrassé par cette polémique, le président sud-africain a convoqué la ministre mardi 7 avril et ce matin, la présidence a annoncé, dans un communiqué, que cette responsable était suspendue de ses fonctions pendant deux mois. Stella Ndabeni Abrahams ne sera pas payée et sera remplacée pendant cette période. Elle devra également présenter des excuses publiques.
Le confinement nécessite un « respect absolu » et les membres du gouvernement « ont une responsabilité particulière », a souligné la présidence, appelant les Sud-Africains à faire des « sacrifices » pour respecter cette mesure.
Scandale aussi au Nigeria avec la star Funke Akindele
La semaine dernière, c’est au Nigeria, qu’un scandale similaire s’est produit avec Funke Akindele, une actrice qui y est très populaire. La star avait organisé une fête d’anniversaire pour son mari, dans sa résidence à Lagos. Plus d’une vingtaine de personnes, dont des personnalités de la culture, avaient participé à cette fête. Les photos et les vidéos, diffusées sur les réseaux sociaux, ont rapidement attiré les critiques des Nigérians, déjà frustrés par le confinement imposé à Lagos, mégalopole de plus de 20 millions d’habitants.
Sur le coup, l’actrice a présenté des excuses. Mais ses excuses ne passent pas auprès de l’opinion publique : en effet, Funke Akindele s’est affichée, ces dernières semaines, dans des campagnes de sensibilisation des autorités sanitaires insistant sur l’importance d’appliquer les « gestes barrières » et la distance sociale.
Lundi 6 avril, un tribunal a condamné Funke Akindele et son mari musicien à 14 jours de service civique auprès de la ville de Lagos. À noter qu’un candidat à l’élection gouvernorale de Lagos et un artiste, qui avaient assisté à cette fête, ont été placés sous mandat de dépôt en début de semaine.
RFI