Importante rencontre ce vendredi 24 septembre 2021 entre le ministre en charge de l’énergie et les chefs d’entreprises, les représentants d’écoles et lycées technique de formation dans les métiers de l’énergie électrique (Epac/Uac, lycée technique Coulibaly, Epse/Fast-Uac. Cluster, Esmer, Uatm, Hecomet, Ecole supérieure le Faucon etc.).Au menu de cette rencontre, le transfert de compétences aux jeunes et la mise à disposition de ressources humaines de qualité aux structures sous tutelle du ministère de l’énergie. Les participants se prononcent sur la trilogie école- entreprise- ministère de l’énergie.
Germain Akindes de Cluster Era : « Monsieur le ministre, vous rentrez dans le cœur du cluster
« Cela fait des années que nous luttons pour ça, et c’est la première fois que l’autorité nous parle des compétences. Il y a à peine un mois, dans l’une des validations du programme de développement du plan directeur, je disais au nom du cluster que l’expert a tout présenté, sauf avec qui on va faire. Quelles sont les écoles et le nombre d’ingénieurs qui doivent être là pour que demain nous puissions bien faire les choses. Je n’ai pas voté pour la validation parce que je me dis c’est un volet qui manque et qui a toujours manqué dans les rapports. J’espère que ça a été entendu. Merci monsieur le ministre parce que vous rentrez dans le cœur du Cluster, le Cluster des entreprises, des centres de formation et des grandes structures du secteur. C’est hier seulement que nous avons effectué notre première sortie nationale. Merci pour ceux qui parmi vous ici ont accueilli une enquête sur la capacité de notre formation à accompagner le développement, parce que beaucoup de structures nationales ont rejeté l’enquête. Elles ont refusé de fournir les données. Monsieur le ministre, merci aussi pour les 15% a minima de contenu national annoncés. Si ça peut aller à 30%, ce serait bien ».
Basile Kounouéwa de ERSE-FAST-UAC : « Ensemble nous pouvons aller très loin »
« Nous rêvions de ce type de séance il y a longtemps. L’Université d’Abomey-Calavi a fait des efforts pour se positionner afin de pouvoir répondre aux questions de l’énergie pour impulser le développement. C’est à travers deux programmes financés par la Belgique que nous avons mis en place un Master qui à l’évaluation s’est révélé un Master trop théorique. Le second programme nous a amené à mettre en place une licence pour laquelle il est exigé de nous qu’on soit plus pratique et que ce soient de vraies compétences qui à la sortie de leur formation, ne demandent pas d’aller faire un master, mais à aller sur le terrain. Nous avons essayé de faire cet effort. Je vais parler de mes collègues de l’Epac qui viennent de mettre en place deux offres de master. Une offre pour la formation des ingénieurs dans le domaine du marché de l’électricité et une seconde offre qui devrait s’intéresser à la distribution de l’électricité dans la sous-région. Monsieur le ministre, je voudrais vous dire que les portes de votre Université vous sont ouvertes. Je souhaite que nous soyons un maillon de la politique de l’énergie de notre pays. Nous avons déjà un socle de compétences pour les formations. Nous sommes disposés à mettre ce socle à disposition pour les entreprises et partenaires quitte à eux de les moduler à leur profit. Ensemble nous pouvons aller très loin ».
Clément Kouchadé de ERSE-FAST-UAC : « Il y a nécessité de mettre en place l’Institut national de l’énergie »
« Par le passé, le volet formation manque dans les différents programmes. Nous avons effectivement des difficultés au niveau de la formation, et ce que nous avons entendu ici nous réconforte : convention avec les entreprises et également les programmes intégrés. Nous avons des difficultés à savoir les besoins réels des entreprises. Et s’il peut y avoir entre nous une convention et une actualisation de programmes de formation, ce serait bien. Il y a une idée qui était en train de germer au niveau de la faculté des sciences et techniques, c’est l’Institut national de l’énergie. Il y a l’Institut national de l’eau au niveau du ministère de l’eau. Le ministère de l’énergie doit pouvoir voir avec notre ministère de tutelle pour la mise en place de l’Institut national de l’énergie qui va prendre toutes les formes d’énergie. Ça permettra de développer les formations les plus pointues. Comme cela, le développement tant souhaité, nous allons ensemble l’amorcer effectivement et efficacement »
Ephrem de Souza du Lycée technique Coulibaly : « On est maintenant rassuré que demain sera meilleur »
« Je suis heureux de participer à cette séance. On avait eu une idée de ce qui se faisait, mais avec les détails du ministre, je suis rassuré de ce que nous faisons par rapport à la formation. Parce que le système énergétique n’a pas seulement besoin d’ingénieur. Il a aussi besoin des ingénieurs spécialisés, des techniciens que nous formons au niveau secondaire. Cette rentrée, sur 2300 apprenants que nous attendons, nous avons 500 rien que dans le domaine de l’électricité. C’est énorme. On se demandait où il faut les caser. Mais on est maintenant rassuré que demain sera meilleur. D’ailleurs, le gouvernement a demandé l’élaboration d’une nouvelle stratégie au niveau de la formation technique qui veut qu’on ne forme plus en vase clos. Mais qu’on forme en impliquant les professionnels ».
Hyppolite Hounnou de ESMER : « Je suis vraiment content de cette nouvelle »
« Je suis vraiment content de cette nouvelle, parce que nous attendons cela depuis des années. Comment faire pour aller vers les entreprises pour actualiser nos modules de formation pour que les informations données à l’école soient opérationnelles de sorte que nos étudiants puissent être opérationnels directement. A Esmer, nous formons beaucoup plus dans le domaine des énergies renouvelables. Nous formons aussi au niveau des réseaux. Après cette séance, il serait souhaitable que nous puissions faire des déplacements vers la SBEE et le ministère pour prendre les besoins afin d’adapter plus nos modules de formation. »
6-Francis Sou-kamkian de Uatm : « L’Uatm est prête à accompagner cette idée »
« Le promoteur de Gasa formation est un formateur dans le domaine du génie électrique depuis très longtemps. Tout ce que vous avez énuméré ici, on en parle depuis longtemps. Je crois que ça vient à point nommé. L’Uatm est prête à accompagner cette idée pour que nos apprenants puissent étudier et en même temps manipuler ce qu’ils apprennent à l’école, allier effectivement la théorie à la pratique au service du développement».
Venance Donnou de Hecomet : « Nous nous réjouissons que nous aurons désormais une plateforme »
« Au nom de Hecomet, je vous dis sincèrement merci pour cette initiative. Le secteur privé, en partenariat avec les universités publiques contribue au développement du pays, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables. Nous sommes là pour accompagner la formation et permettre à nos apprenants d’être dotés, à la fin de leur formation, de compétences nécessaires pour faire face aux défis du secteur. Le mot compétence est revenu plusieurs fois dans votre intervention monsieur le ministre, et nous nous réjouissons que nous aurons désormais une plateforme qui va réunir les trois pôles écoles-entreprises-autorité pour permettre aux apprenants de pouvoir capitaliser en entreprise, de pouvoir mettre en application toutes les compétences qu’ils ont eu lors de leur formation. Nous sommes disponibles pour vous accompagner dans ces différents projets pour permettre à notre pays de booster son développement, parce que l’énergie c’est comme le sang dans le corps humain »
Macaire Agbomame de l’Epac-Uac : « Je garde la trilogie écoles-entreprises-autorité de tutelle »
« C’est une occasion rêvée. J’étais venu dans un esprit de relation écoles- entreprises. Je garde désormais la trilogie écoles-entreprises-autorité de tutelle. C’est très intéressant et, en miniature, cette collaboration existait déjà. Mais, avec la bénédiction de l’autorité, nous avons de très bonnes choses à faire pour la renforcer. C’est important de savoir ce qui se fait dans le secteur dans le pays. Avant de venir, je faisais un emploi du temps production et distribution de l’énergie pour la prochaine rentrée. Mais si vous dispensez un tel cours pour des étudiants béninois qui ne sont pas informés des investissements colossaux dans le secteur, là on va ramer à contre-courant. C’est pourquoi la démarche du ministre est très intéressante et je ne peux que vous remercier ».
Raoufou Badarou, ATP ME: « Aujourd’hui, c’est un grand jour »
« Aujourd’hui, c’est un grand jour. Avec cette plateforme, les écoles de formation pourront réellement connaître les problèmes du secteur de l’énergie afin de contribuer à leur résolution et permettre au pays de capter beaucoup de ressources. Ce n’est pas seulement au niveau de l’électricité, mais au niveau de la modernisation du système électrique. Nous allons aborder tous les aspects de la problématique afin que notre pays soit un champ de compétences dans le domaine de l’énergie ».
Claude Domfang de Ecole supérieure le Faucon « Nous sommes très disposés pour cette collaboration »
« Pour cette rencontre, je garde la trilogie écoles-entreprises-autorité de tutelle. Je crois que c’est un triangle équilatéral où chaque partie a une responsabilité égale. Pour les étudiants, je crois que c’est intéressant qu’ils aient cet accès aux nouvelles technologies pour qu’il n’y ait pas seulement transfert de technologie, mais aussi qu’il y ait appropriation en facilitant les stages dans les entreprises. L’école supérieure le Faucon est très enthousiaste pour entrer dans cette dynamique pour accompagner cette trilogie ».
Patrick Chetangny de l’Epac : « Il faut que le ministère puisse interagir avec l’université.»
« C’est une très belle initiative. Vous avez dit que vous voulez que l’école rentre dans l’entreprise et que l’entreprise rentre dans l’école. C’est très important. Il y a des choses qui se font du côté du ministère et aussi du côté de l’université sans qu’on n’échange forcement. Il faut que le ministère puisse interagir avec l’université. Il y a beaucoup de conventions que nous signons, mais généralement ça reste juste des papiers à la fin. C’est donc comment faire pour opérationnaliser ces conventions-là. Il ne faudrait pas qu’on revienne dire qu’on a fait une réunion au ministère. Mais après la mise en œuvre n’a rien donné »
Jacques Paradis, Dg SBEE : « La Sbee est prête à accompagner le processus »
« Actuellement, le leitmotiv de la Sbee est l’amélioration du service à la clientèle. Cela passe par plusieurs facteurs. Mais, le plus important est la performance de la société. L’amélioration du service à la clientèle va passer par les compétences des ressources humaines de la société. Les jeunes qu’on recrute dans les universités, on les jumelle avec des séniors qui leur montrent davantage toute la technicité additionnelle qu’ils doivent connaître. C’est pour cela qu’il faut qu’on discute avec les universités pour cette addition. La Sbee est prête à accompagner le processus ».
Réalisation S.E.