Ag annuelle du SSA-TP à Cotonou : Les participants réfléchissent pour construire ensemble des politiques de transport pour mieux connecter les États 

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(L’Ag annuelle du SSA-TP à Cotonou est une occasion pour que les efforts qui ont été faits au Bénin et les leçons apprises soient partagées avec les autres pays, dixit José Tonato)

Au Bénin, le ministre du cadre de vie et des transports en charge du développement durable a procédé ce mercredi 26 mars 2025 au lancement des travaux de l’Assemblée générale annuelle du Programme de politiques de transport en Afrique (SSA-TP) au Palais des Congrès de Cotonou. Cette rencontre prévue pour cinq (05) jours permettra aux participants de faire des tables ministérielles, des discussions techniques et des panels.

L’objectif final de cette rencontre de grande envergure placée sous le thème  » Gouvernance renforcée pour un transport sûr durable et décarboné :  Améliorer les capacités institutionnelles grâce à la collaboration régionale », est de construire ensemble autour des politiques de transport pour mieux connecter les États. « Et je pense que Cotonou apprécie fortement l’honneur qui lui a été fait d’abriter cette rencontre importante », s’est réjoui le Ministre du cadre de vie et des transports, en charge du développement durable, Didier José Tonato. 

C’est pourquoi, il a témoigné la reconnaissance du président Patrice Talon et de son gouvernement à la Banque mondiale et aux autres partenaires pour leur appui constant. 

A en croire l’autorité, cette assemblée générale du SSA-TP tombe à point nommé pour que les efforts qui ont été faits au Bénin et les leçons apprises soient partagées avec les autres pays et en apprenant d’eux-mêmes.  Le Bénin, ajoute-t-il, un est corridor qui relie principale l’hinterland et les pays du Sahel. Il y a aussi le port de Cotonou qui est également une dimension fondamentale, fait savoir le ministre Didier José Tonato. Il faut donc des rencontres du genre pour booster le l’économat béninoise, dit-il.

 » J’ai parlé des efforts qui ont été soutenus au Bénin les 09 dernières années dans les domaines du transport « , souligne le ministre. Et d’ajouter : « quand on fait des routes et qu’on ne pense pas au transport, il reste beaucoup à faire. Par ailleurs, cette assemblée de haut niveau a réuni plus de 250 participants dont les ministres des transports, des hauts fonctionnaires, des partenaires de développement, des leaders du secteur privé et des experts techniques pour faire avancer les projets sur des transports modernes sûrs et durables en Afrique.

Au nombre des participants, on peut citer, entre autres, le président du comité exécutif du SSA-TP et Directeur de l’infrastructure de  la commission de l’Union Africaine ( AUC) Kamugisha Kazaura, Robert Lisinge , Directeur de la technologie, de l’innovation et du développement de l’infrastructure à la commission économique des Nations Unies pour l’ Afrique ( UNECA).

Pour ce qui est des panels, les participants ont exploité les solutions numériques et les data de transport durable, optimisé les déplacements des personnes et des marchandises. Un panel a été décidé à comment aller vers les véhicules sûrs, propres et efficace pour l’Afrique.

« Il faut réduire les coûts de transport », dixit Lydie Ehouman de la BAD

Le SSA-TP apporte beaucoup dans le domaine de transport, dira Lydie Ehouman Économiste des transports en chef à la Banque Africaine de développement ( BAD) à cette assemblée générale. « Il faut que nous puissions améliorer le niveau de commerce qui est de 15% et qui devrait normalement avec la mise en œuvre de libre échange africaine arriver à un niveau acceptable de 52% », a-t-elle souhaité.

Pour en arriver là, dit-elle, il faut améliorer les infrastructures de transport, pouvoir créer la connectivité physique mais aussi les questions de facilitation du transport. Pour que l’économie africaine soit beaucoup plus compétitive, il faut réduire les coûts de transport, suggère madame Lydie Ehouman.

Pour le cas du Bénin, dira-t-elle, il a été identifié dans le cadre de l’autoroute Abidjan-Lagos, la zone industrielle de Glo-Djigbé. Cette zone n’a pas été choisie au hasard, selon elle. C’est donc pour une meilleure production. C’est aussi de permettre à ce que le projet soit beaucoup plus intégré. Et c’est à travers les partenaires qu’ils peuvent tirer les bonnes pratiques pour pouvoir avoir un impact réel sur le transport. Cette rencontre est donc importante pour voir ce qui a marché ou non et pouvoir l’améliorer afin de concevoir une solution parfaite.

Boniface KABLA