Au Togo, l’activité « Wifi zone » est menacée d’extinction après des nouvelles mesures de réglementation. Cette activité, qui permet aux détenteurs d’une connexion d’en commercialiser l’accès pour d’autres consommateurs, est bien licite, assure l’Autorité de régulation des communications électriques et des postes. Mais elle doit être soumise à une déclaration. Les exploitants de « Wifi zones » dénoncent un abus alors que le régulateur les appelle à régulariser leur activité.
En février dernier, Togocom, le principal fournisseur d’accès du pays, a jugé l’exploitation des « Wifi zones » illicite, et a promis de les désactiver. Quelques mois plus tard, c’est au tour de l’autorité de régulation des communications électroniques de rappeler que l’activité est soumise à une déclaration avant de l’exercer. Les opérateurs économiques ont trois mois pour régulariser leur situation.
La situation inquiète les exploitants : Michael Agbognigan, le président de l’association nationale des opérateurs de wifi zone, dénonce la coupure abusive et sans notification de la part de Togocom.
Ces « Wifi zones » sont nées avec l’accès à la fibre optique et l’activité est devenue très lucrative à partir de 2018 : elle permet aux populations à faibles revenus de s’offrir internet à bas coût, même dans les régions les plus reculées du Togo.
Il faut régulariser, admet la Ligue des consommateurs du Togo (LCT), mais il faut que les dispositions encadrant la loi soient adaptées aux besoins nationaux. Le président de la LCT Emmanuel Sogadzi se dit prêt à défendre les consommateurs auprès de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).
Le fournisseur d’accès à internet, Togocom, n’a pas répondu à nos sollicitations. Quant à l’Arcep, elle a appelé Togocom dans un communiqué mardi 10 octobre au soir, à cesser immédiatement les coupures abusives.