La 18e session de la conférence ministérielle africaine sur l’environnement a débuté ce jeudi 15 septembre à Dakar en présence de John Kerry, envoyé spécial américain pour le climat. Une conférence pour passer en revue les défis écologiques en Afrique, et préparer la prochaine COP27 qui se tiendra en novembre en Égypte.
Érosion côtière, inondations, sécheresse, conséquences en termes d’insécurité alimentaire… John Kerry l’a rappelé : les pays africains ne produisent que très peu de gaz à effet de serre, mais ils paient très cher les impacts de la crise climatique. « Les pays développés doivent faire plus », a reconnu l’envoyé spécial américain pour le climat, qui a annoncé un soutien financier des États-Unis au programme de la Banque africaine de développement pour la réduction des émissions de méthane en Afrique.
L’adaptation est le terme qui est revenu très souvent dans les discours à l’hôtel King Fahd Palace de Dakar. Quelle stratégie pour faire face ? Les participants ont insisté sur la nécessité de se mettre d’accord sur des orientations communes en Afrique pour parler d’une seule voix à la prochaine COP27, particulièrement sur la question des financements.
Les représentants des pays les moins avancés ont d’ailleurs réclamé à Dakar la mise en place d’un fonds pour prendre en charge les pertes et dommages, que l’indemnisation des dégâts causés par le réchauffement climatique dans les pays pauvres soient une priorité de l’agenda de la prochaine COP. « Ceux qui ont pollué plus doivent mettre la main à la poche. Ce n’est pas de l’aide au développement », a déclaré Abdou Karim Sall, le ministre sénégalais de l’Environnement. « À la prochaine COP, dit-il, nous espérons que justice sera rendue à l’Afrique ».