Les Los Angeles Lakers ont été sacrés champions NBA pour la 17e fois de leur histoire, égalant le record des Boston Celtics, après avoir battu 106 à 93 le Heat de Miami, dimanche dans la bulle de Disney World en Floride.
L.A., porté par sa superstar LeBron James dont c’est le 4e titre en dix finales disputées, a remporté l’édition 2020 quatre victoires à deux.
Plus de huit mois après la mort accidentelle de Kobe Bryant, qui avait apporté au club californien son précédent trophée en 2010, le « King » a tenu sa promesse de ramener le trophée Larry O’Brien chez les Violet et Or, afin de perpétuer sa légende. Et d’entrer ainsi à son tour dans le coeur des fans.
Sur ce match N.6, les Lakers, plus agressifs que jamais en défense et adroits offensivement, ont plié très vite l’affaire, en comptant jusqu’à 30 points d’avance en première période et 38 en seconde. En face, le Heat n’avait manifestement plus d’essence dans le réservoir après une série intense et éprouvante, à l’image de Jimmy Butler, toujours courageux mais sans ressort.
Tout le contraire du « King » qui demeure à 35 ans le meilleur joueur du monde. Dire qu’il a été prépondérant est un euphémisme, que ce soit sur la série ou sur cette rencontre, en témoigne son triple-double (28 points, 14 rbds, 10 passes).
Il n’a pas été seul. Anthony Davis, qui avait ravivé une contusion au talon droit au match précédent, n’a pas été diminué. Il a dominé dans la raquette et été encore un rempart très dissuasif (19 pts, 15 rbds, 2 contres).
Et les seconds couteaux étaient cette fois très affûtés, à l’image de Rajon Rondo, véritable facteur X avec ses 19 points (8/11) en sortie de banc, et de Kentavious Caldwell-Pope (17 points).
Pour le Heat, dont c’était la sixième finale en quinze ans (trois ont été remportées en 2006, 2012, 2013), la dernière marche aura été un peu trop haute. Et cette ultime défaite, assez sévère, n’illustre pas à quel point ils ont été des rivaux à l’abnégation sans faille dans cette finale.
Butler limité à 12 pts (8 passes), Bam Adebayo a été le plus saignant en attaque (25 pts, 10 rbds). C’est lui qui permis à son équipe de se rapprocher au score au dernier quart-temps.
Quant à Goran Dragic, qui a fait un retour inattendu, après trois matches sans jouer à cause d’une aponévrose plantaire, il a logiquement manqué de rythme (5 pts), tandis que les shooteurs Tyler Herro (7 pts) et Duncan Robinson (10 pts) n’ont pas pesé.
Ce qui n’enlève rien au beau parcours du Heat. Mais 2020 était l’année des Lakers.
Elle a démarré dans la tragédie, elle se conclut dans la liesse, au terme d’une saison unique, la plus longue que la NBA ait connue, la plus chaotique aussi, après quatre mois et demi d’interruption due au coronavirus et dans un climat de lutte contre l’injustice raciale à son paroxysme cet été.
S.E.