Au Bénin, les désignations des nouveaux membres de la Cour constitutionnelle (2023-2028) suscite des remous dans le landernau politique .Le parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), selon des sources internes, dénonce à son tour, les conditions dans lesquelles, ces désignations ont été récemment faites.
Paul Hounkpè et les siens s’insurgent notamment contre les désignations opérées par le bureau de l’Assemblée nationale dans des conditions qui ne semblent assez démocratiques pour le parti. Se réclamant toujours détentrice du titre de Chef de file de l’opposition, FCBE, selon les mêmes sources « ne saurait pour quelque raison que ce soit applaudir, accepter la non représentation de l’opposition dans les institutions de la République et notamment à la Cour Constitutionnelle ».
Ces sources feront d’abord cette mise au point : « Quand on parle de désignation de représentant, les textes n’ont jamais dit que ce soit un militant du parti Les Démocrates ou encore de la FCBE. L’essentiel est qu’il s’agit d’un acteur majeur de l’opposition reconnu comme tel qui soit appelé à siéger. » Et de poursuivre : « La position de la FCBE est donc sans équivoque et ne doit être autrement interprétée. Le parti ne s’aligne derrière aucun autre parti. La FCBE reste inflexible sur sa ligne tracée depuis 2019 qui veut l’enrichissement du débat démocratique dans la paix et la recherche permanente du Consensus. »
En prenant son récépissé d’existence légale puis en participant au dialogue politique de 2019, la FCBE, aux dires d’un responsable, avait une vision: « mettre fin au monolithique politique de Patrice Talon et ses sbires qui avaient pris en otage toutes les institutions de la République à commencer par le parlement ”monocolore”. C’est pourquoi lors du dialogue politique, le parti, à le croire, a exigé un certain nombre de choses qui pourraient conduire à la décrispation de l’atmosphère sociopolitique. « Malheureusement, les dirigeants du parti auront été incompris par le peuple. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils ont arrêté le combat », fait-t-il savoir.
Après les présidentielles de 2021 avec son cortège de violences pré-electorales, Paul Hounkpè avait sollicité et obtenu du président de l’Assemblée nationale une audience au cours de laquelle il a déploré une énième fois l’absence de l’opposition au parlement et dans les institutions de la République. Il a suggéré au Président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, de trouver avec lui le mécanisme par lequel l’opposition pouvait être associée d’une manière ou d’une autre au vote des lois et aux grandes décisions au niveau des institutions. Il a surtout souhaité que le parlement puisse à la veille de ses plénières, saisir l’opposition des différents projets de lois et accords afin qu’elle puisse donner ses points de vue et orientations. Après plusieurs relances, « jamais la chose n’a été effective ».
Par principe et fort de ses aspirations profondes, la FCBE demeure, selon Hounkpè et les siens, « formellement à l’antipode de toute exclusion de l’opposition dans les désignations à l’Assemblée nationale et à la Cour Constitutionnelle ».
Avec C. T.