Les enseignants vacataires mettent fin à la grève

Politique

Après l’Intersyndicale du primaire et de la maternelle et celle de l’enseignement supérieur, c’est le collectif des enseignants vacataires du Bénin qui vient de mettre un terme à la grève. Dans une motion de suspension de grève, l’intersyndicale appelle les enseignants à reprendre le chemin des cours ce lundi 26 mars 2018.

C’est une avancée de taille. La fronde sociale s’estompe de façon progressive. Pour le bonheur des apprenants. En effet, les enseignants du secondaire réunis au sein du Collectif des syndicats des enseignants vacataires du Bénin viennent de prendre une décision salutaire (voir en encadré la motion de suspension de grève). Ils ont pris la décision de suspension de grève ce samedi 23 mars 2018. Ces enseignants vacataires, faut-il le préciser, font un nombre non négligeable dans l’enseignement secondaire. Le spectre d’une année blanche qui planait sur l’enseignement au Bénin a fait réfléchir ces enseignants. Prenant la mesure de l’enjeu, ils invitent à travers la motion de suspension leurs collègues à reprendre comme d’habitude les activités pédagogiques dans les établissements à partir du lundi 26 mars prochain. Ces enseignants ont compris que le gouvernement est favorable au dialogue et a posé des actes crédibles. C’est pourquoi le « Collectif des Syndicats des Enseignants Vacataires du Bénin décide, dans l’intérêt supérieur du peuple béninois et après délibération, à la majorité des membres présents de suspendre la motion de grève en cours pour compter du vendredi 23 mars 2018 et invite les enseignants vacataires à reprendre normalement les activités pédagogiques dans les établissements à partir du lundi 26 mars 2018 et à être prêts pour d’autres luttes en cas d’alerte ». Par ailleurs, « le collectif en appelle au bon sens des ministres du gouvernement pour le respect des engagements pris dans un délai raisonnable pour la satisfaction des points de la plateforme revendicative ». Avec cette reprise des activités au niveau des vacataires, il faut saluer la bonne foi du gouvernement Talon qui reste ouvert au dialogue. Cette bonne foi du gouvernement Talon a permis la signature de six arrêtés au profit des enseignants. Reprendre les cours et poursuivre le dialogue doit être le leitmotiv des autres syndicats du secteur de l’éducation car cette option épargnera aux apprenants et à la nation toute entière de lourdes conséquences d’une éventuelle année blanche. Si les enseignants de la maternelle et du primaire ont montré la voie, et maintenant ceux du secondaire, mieux les vacataires, ceux qui sont encore dans l’attentisme devront suivre le pas et reprendre les cours. Le gouvernement a fait certaines concessions pendant les négociations et ne saurait y dérober. Le gouvernement s’est engagé pour la signature de six arrêtés d’application du statut particulier des enseignants. Ces arrêtés ont été déjà signés. Le gouvernement a aussi consenti à augmenter le montant de la prime de craie, ainsi que celui des indemnités de documentation. Une concession qui a été appréciée par les partenaires sociaux. Dans une déclaration à la presse le 14 mars, le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané, informait que l’application desdits arrêtés coûtera plus d’un milliard de francs Cfa en 2018 et un milliard 500 millions en 2019. D’autres progrès ont été aussi réalisés dans les secteurs de la santé et de l’éducation sur la liste des revendications des partenaires sociaux. C’est dire que la démarche des jusqu’au boutisses est floue. Ils doivent reprendre les cours et déjouer ainsi ceux qui parlent d’une grève politique. Le blocage actuel des salles de classes par certains enseignants est à condamner et à combattre. L’école est autant une chapelle et personne ne doit sous aucun prétexte refuser aux apprenants de se rendre dans les salles de classes. Le gouvernement devra prendre les dispositions pour mettre hors d’activités ceux qui bloquent les salles de classes. Et pour l’avenir des apprenants, ceux qui observent encore la grève sont invités à reprendre le chemin des classes pour le bonheur des apprenants et de la nation tout entière.

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