Après la signature de l’Accord de Paris le 22 avril 2016 au siège des Nations Unies à New York par le Bénin à l’instar des autres pays membres, l’Assemblée Nationale est invité à procéder à son vote et à sa ratification puis la promulgation par le Chef de l’Etat. Les présidents des deux institutions sont ainsi invités à ratifier et à promulguer l’Accord de Paris signé à New York sur les changements climatiques.
Le Bénin pourrait figurer parmi les premiers pays ayant respecté à la ligne les engagements de Paris. Ceci passe par le maintien de la dynamique insufflée par le Dr. Boni YAYI en ce qui concerne les engagements pris par le Bénin à Paris. Le Bénin était le 5ème pays africain à transmettre sa proposition sur les mesures pour réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES).
Après Boni Yayi, le Président Talon est resté dans la même dynamique en signant l’Accord de Paris le 22 avril 2016 à New York. Et il devra poursuivre et permettre au Bénin de bénéficier des financements du Fonds Verts Climat et des autres mécanismes. Le Gouvernement du Président Patrice Talon devra donc faire diligence pour que cette formalité soit remplie à temps ; les retombées étant positives pour les populations.
En décembre 2015 se sont tenues à Paris, la 21èmeConférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et la 11ème Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties au Protocole de Kyoto. Ces deux événements constituent un enjeu important pour l’humanité toute entière.
A travers cette Convention, les pays du monde se sont engagés et ont convenu de présenter les actions qu’ils entendent mettre en œuvre pour parvenir à un développement à faible émission de carbone et un avenir climatique résilient.
Les engagements des pays sont considérés comme leurs Contributions Prévues Déterminées au niveau National (CPDN) ou Intended Nationally Determined Contributions (INDC) en anglais. L’INDC rassemble les éléments selon un système dans lequel les pays présentent leurs contributions dans le contexte de leurs priorités nationales, dans lequel les pays collectivement visent à réduire les émissions mondiales assez pour limiter moyenne hausse de la température mondiale à 2 degrés C, évitant ainsi les pires impacts du changement climatique. En conséquence, les INDC peuvent créer une boucle de rétroaction constructive entre la prise de décision nationale et internationale sur le changement climatique.
Dans leurs INDCs, les pays, ont proposé des mesures pour réduire leurs émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). Ils peuvent aussi aborder d’autres questions, telles que la manière de s’adapter aux impacts du changement climatique, et le type de soutien dont ils ont besoin ou qu’ils comptent procurer à d’autres pays pour lutter contre le changement climatique.
Le Bénin était à l’honneur
L’ancien gouvernement du Dr. Boni YAYI avait satisfait à cette exigence de la communauté internationale en adoptant et en transmettant ce document du Bénin rédigé par les experts nationaux (le Bénin était le 5ème pays africain à transmettre son document). Incontestablement, l’engagement et le leadership du Dr Boni YAYI à mobiliser ses pairs africains autour de cette conférence sur le climat ont fait que l’Afrique était non seulement fortement représentée et au plus haut niveau mais l’Afrique a surtout parlé d’une seule voix pour se faire entendre. Le Bénin était à l’honneur.
A l’instar des autres Pays les Moins Avancés (PMA), le Bénin reste un pays particulièrement vulnérable à la variabilité et aux changements climatiques. A travers son engagement dans le processus de mise en œuvre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) au même titre que d’autres Etats Parties, la République du Bénin s’est fixée plusieurs objectifs : réduire la vulnérabilité des systèmes socio-économiques et des écosystèmes à la variabilité et aux changements climatiques en adoptant des politiques et mesures à moindre coût; promouvoir des politiques et mesures visant à atténuer les changements climatiques; développer des initiatives en matière d’atténuation et d’adaptation aux fins d’un développement durable; participer à l’effort mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre; promouvoir le transfert de technologie et le savoir-faire nécessaire en matière d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques et promouvoir la recherche scientifique et technologique en matière d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques.
La Contribution Prévue Déterminée au Niveau National du Bénin a prévu un ensemble de mesures dans les domaines de l’atténuation et de l’adaptation à savoir : l’énergie, l’agriculture, la réhabilitation des terres, le transport, la foresterie, les déchets et les ressources en eaux.
Le coût total estimatif pour l’exécution des plans, programmes et projets inscrits au titre de la CPDN du Bénin s’élève globalement à 30,13 milliards de dollars US dont 2,32 milliards de dollars US en option inconditionnelle et 27,81 milliards de dollars US en option conditionnelle. Les parts qui reviennent aux mesures d’atténuation et d’adaptation sont respectivement de 12,13 et de 18 milliards de dollar US. Cette estimation est basée sur les expériences actuelles du pays dans la mise en œuvre des projets d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques.
Afin de mesurer les progrès accomplis dans la mise en œuvre desdites activités, il urge que des systèmes de suivi-évaluation soient mis en place. Le système (Mesure, Notification et Vérification) sera d’une utilité certaine à cet égard.
A l’issue de cette 21ème Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, un accord historique a été adopté le 12 décembre par l’ensemble des pays participants visant le renforcement de la riposte mondiale à la menace des changements climatiques, dans le contexte du développement durable et de la lutte contre la pauvreté, notamment en contenant l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et les effets des changements climatiques; en renforçant les capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques et en promouvant la résilience à ces changements et un développement à faible émission de gaz à effet de serre, d’une manière qui ne menace pas la production alimentaire et en rendant les flux financiers compatibles avec un profil d’évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques.