Les élus locaux de la municipalité de Cotonou sont sans primes et indemnités. Non contents de cette situation, ils ont dépêché une délégation du Collectif des élus locaux de la municipalité de Cotonou au cabinet du Préfet des Départements de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé dans l’après-midi de ce lundi 25 novembre 2013.
La délégation des élus locaux est conduite par le conseiller Tiburce Jules Amoussou. Elle est composée de Julienne Hounsou, Raoul Adignon et Hyacinthe T. Toyi.
Les élus locaux sont allés exprimer leur mécontentement au préfet de l’Atlantique-Littoral au sujet du traitement qui leur est fait par les autorités de la municipalité de Cotonou. Ils accusent derechef le maire et son premier adjoint. A l’origine de cette grogne des élus locaux, le non paiement de leurs primes et indemnités de sessions, depuis 2008. «Depuis notre installation, nous n’avons jamais été invités à une séance de travail avec le maire. Nous sommes ignorés. Nous ne sommes pas associés à la gestion de la ville. Aucun élu local n’a été reçu, à ce jour, malgré nos multiples demandes d’audience déposées au maire et au premier adjoint», a déclaré le porte-parole de la délégation, Tiburce Jules Amoussou.
Plus de 1.000 conseillers locaux sont concernés par le paiement de ces avantages. «Devant le silence du maire, nous avons décidé de prendre entièrement nos responsabilités. 558 conseillers locaux viennent de lui adresser une pétition, sous forme d’avertissement. Très prochainement, nous allons passer à la vitesse supérieure pour nous faire mieux entendre», a-t-il annoncé.
Prenant la parole, le Préfet Placide Azandé a invité Tiburce Jules Amoussou et les siens au calme et surtout à la retenue. Il a calmé leurs ardeurs et a promis faire tout ce qui est en son pouvoir pour voir clair dans ce dossier afin de trouver les solutions appropriées. «Nous sommes dans un Etat de droit. Je vous demande donc de savoir raison garder. Vous venez de me poser votre problème. J’ai pris bonne note. La situation sera très vite décantée. Je vous demande de surseoir à toutes les actions de protestation que vous avez envisagé mener sur le terrain. Je ne veux pas de trouble à l’ordre public sur mon territoire. La solution à votre problème ne viendra pas de là. C’est dans un dialogue franc et sincère que nous allons la trouver. Je viens d’être saisi. Je ferai ce qui est en mon pouvoir pour que vos revendications soient rapidement satisfaites», a indiqué Placide Azandé.
Une séance tripartite aura lieu cette semaine, entre la Préfecture, la Mairie et le Collectif, pour permettre au Préfet de disposer de tous les éléments du dossier afin de donner les instructions fermes qui s’imposent à qui de droit.
Il faut dire que le paiement des avantages des élus locaux de Cotonou a toujours posé problème. En 2007, c’est le chef de l’Etat lui-même, face à la grogne persistante de ces élus, qui a été obligé de les payer tous.